Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités Locales et de l'Aménagement du Territoire, M. Brahim Merad, a participé ce mardi 23 janvier 2024, à une séance plénière au Conseil de la Nation , dédiée à la présentation et à la discussion du projet de loi fixant les règles de prévention, d'intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable.

À cette occasion, le ministre a souligné que ce projet découle de l'engagement 33 du président de la République, visant à garantir un cadre de vie qualitatif respectant les exigences du développement durable, la préservation de l'environnement, la conservation des biens, et la protection des richesses de notre pays, tout en insistant sur le fait que ce texte vise à remédier aux lacunes constatées dans les pratiques, aux points faibles, et à s'adapter aux engagements internationaux de l'Algérie, notamment dans le cadre de "Sendai".

Il a ajouté que parmi les évolutions majeures du texte figurent l'inclusion de la prévention et de la prévision en tant qu'axes essentiels, suivis de l'intervention et de la gestion pour retourner de manière optimale à la situation normale. Le texte élargit également la liste des risques et met l'accent sur la gestion participative des dangers, en impliquant la société civile et le secteur privé en tant que partenaires dans la gestion des risques de catastrophe et dans la sensibilisation à leur sujet.

Dans ce contexte, le ministre a noté que ce projet, composé de 9 chapitres comprenant 92 articles, dont 24 nouveaux articles et 66 articles reformulés, permettra de remédier aux lacunes de la loi en vigueur en :

*définissant les objectifs stratégiques avec une meilleure connaissance et compréhension des risques

*Se conformant au cadre de "Sendai" et à l'accord de Paris

*Intégrant des risques supplémentaires, en particulier ceux liés au changement climatique, à l'espace, aux risques spatiaux, et aux dangers biotechnologiques, passant de dix (10) risques mentionnés dans l'ancienne loi à dix-huit (18) dans le nouveau projet de loi

*Déterminant les moyens de financement et augmentant les investissements dans la prévention et la prédiction, en se basant sur la norme internationale selon laquelle un dollar investi dans la prévention permet d'économiser jusqu'à quinze (15) dollars en intervention, selon le cas

*Améliorant la gouvernance en distribuant et définissant clairement les responsabilités et les tâches, en améliorant la coordination entre les secteurs et en mobilisant toutes les parties prenantes, en particulier la société civile à travers ses associations et organisations

*Consacrant le concept de "prévention, intervention et réduction des risques de catastrophes" et renforçant la "capacité de résilience", au lieu du concept de "gestion des catastrophes"

*Autorisant la création d'institutions, de structures et de comités sectoriels ou multisectoriels dédiés aux risques de catastrophes créés par régulation

*Incluant une étape finale dans le système de réduction des risques de catastrophes dédiée à la récupération, la réhabilitation et la reconstruction après la catastrophe

*Renforçant les dispositions pénales et incluant des mécanismes de respect des conditions et règles de reconstruction et d'utilisation des terres, en garantissant des normes et des critères plus sûrs

*Préparant mieux à faire face aux événements à différentes étapes avec la nécessité d'utiliser les technologies et les moyens modernes et numériques à chaque étape : prévention, prédiction, intervention et retour à la normale

*Sensibilisant la société à la gestion des catastrophes et mettant en œuvre des pratiques de simulation testant la réponse aux situations d'urgence, tout en travaillant simultanément sur l'amélioration du sens civique et de la conscience publique, en soutenant la responsabilité individuelle avec l'utilisation des technologies de communication disponibles pour fournir des informations claires et concises

*Révisant le système d'assurance contre les catastrophes pour le rendre plus attractif lors de la souscription et flexible lors de l'indemnisation.