Contexte international
La gestion des risques de catastrophes permettant d’en réduire l’impact doit passer inévitablement par la connaissance phénoménologique des aléas et l’évaluation des vulnérabilités des enjeux et une gestion intégrée multiforme et multisectorielle.
Au plan international, le Cadre de Sendai (2015), ratifié par l’Algérie a retenu à l’horizon 2030 les quatre (04) actions prioritaires suivantes, à mettre en œuvre par les États membres dans un cadre intersectoriel :
- Priorité 1 : Comprendre les risques,
- Priorité 2 : Renforcer la gouvernance des risques de catastrophe pour mieux les gérer.
- Priorité 3 : Investir dans la réduction des risques de catastrophe aux fins de la résilience.
- Priorité 4 : Renforcer l’état de préparation aux catastrophes pour intervenir de manière efficace et pour « mieux reconstruire » durant la phase de relèvement, de remise en état et de reconstruction.
Ainsi, pour mesurer les progrès accomplis dans ce sens à l’échelle mondiale, sept (07) objectifs, listés ci-dessous, ont été arrêtés au niveau international. Leur réalisation sera évaluée au niveau mondial et des travaux seront menés pour élaborer les indicateurs correspondants. Des cibles et des indicateurs établis au niveau national contribueront, à l’horizon 2030, à l’obtention du résultat et à la réalisation des objectifs tracés et qui sont :
La réduction
- de la mortalité due aux catastrophes au niveau mondial, de sorte que le taux moyen de mortalité mondiale pour 100 000 habitants pendant la décennie 2020-2030 soit inférieur au taux enregistré pendant la période 2005-2015 ;
- du nombre de personnes touchées par des catastrophes, partout dans le monde, de sorte que le taux moyen mondial pour 100 000 habitants pendant la décennie 2020-2030 soit inférieur au taux enregistré pendant la période 2005-2015 ;
- des pertes économiques directes dues aux catastrophes en proportion du produit intérieur brut (PIB) ;
- de la perturbation des services de base et les dommages causés par les catastrophes aux infrastructures essentielles, y compris les établissements de santé ou d’enseignement, notamment en renforçant leur résilience ;
L’augmentation
- du nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe ;
L’amélioration
- de la coopération internationale avec les pays en développement en leur fournissant un appui approprié et continu afin de compléter l’action qu’ils mènent à l’échelle nationale pour mettre en œuvre le présent Cadre ;
- l’accès des populations aux dispositifs d’alerte multirisque et aux informations et évaluations relatives aux risques de catastrophe.
Coopération internationale
La coopération internationale de la Délégation Nationale aux Risques Majeurs (DNRM) : un engagement stratégique pour la gestion des risques de catastrophe
En tant que point focal du cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, la DNRM joue un rôle central dans la coopération internationale pour renforcer les capacités nationales et contribue à la résilience globale. Cette mission s’articule autour de partenariats stratégiques avec des organisations et des institutions de renomme mondiale, telles que la Banque mondiale, la JICA, et la GIZ. Ces collaborations permettent à l‘Algérie de bénéficier de l’expertise internationale dans divers domaines liés à la gestion des risques de catastrophe.
Parmi les initiatives concrétisées, la DNRM travaille activement avec l’UNDRR (Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe) pour le suivi des sept objectifs du cadre de Sendai. Grace à la mise en place d’un système de monitoring performant, la DNRM assure un suivi rigoureux des progrès réalisés dans la réduction des risques et dans la prévention des catastrophes. La coopération avec la Ligue arabe et l’Union africaine est également un levier important. Sur le continent africain, la DNRM joue un rôle clé, consolidant les relations entre les pays membres pour favoriser une approche collective et intégrée de la gestion des risques de catastrophes. Elle contribue dans l’élaboration de divers rapports de transparence reflétant l’engagement de notre pays dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques.
La DNRM s’illustre également dans la conduite de projets spécifiques en partenariat avec la JICA avec les institutions nationales concernées, comme des Études sur la vulnérabilité des constructions sismiques et la réhabilitation du vieux bâti existant Ces projets s’inscrivent dans une logique de prévention des catastrophes et de renforcement des infrastructures.
Par ailleurs, la collaboration avec la Banque mondiale a permis de réaliser un diagnostic approfondi sur la gestion des risques climatiques et des catastrophes en Algérie ouvrant la voie à des actions concrètes pour anticiper les impacts des aléas naturels.
Ainsi, la DNRM incarne une vision proactive de la coopération internationale, mobilisant des ressources globales pour bâtir une résilience locale. Elle s’affirme comme un acteur de premier plan dans la région arabe et africaine, guidée par les principes du cadre de Sendai et portée par une volonté de collaboration et d’innovation du gouvernement algérien.
