1-La Coopération décentralisée

 

L’ouverture du champ des relations internationales vers des acteurs non gouvernementaux et le développement des activités visant la promotion du rapprochement entre les peuples a permis aux collectivités territoriales d’établir des relations de coopération décentralisée.

Les collectivités territoriales algériennes se sont lancées dans cette pratique, dès les premières années de l’indépendance, donnant ainsi à la décentralisation une nouvelle dimension, les lois relatives à la commune et à la wilaya dans leurs différentes réformes ont chaque fois ouvert la possibilité aux collectivités territoriales de pouvoir établir des relations d’échanges et d’entraides avec les collectivités territoriales étrangères.

Selon la perception nationale, la coopération décentralisée se définit comme étant toute relation de partenariat établie par convention, entre une ou plusieurs collectivités territoriales algériennes et une ou plusieurs collectivités territoriales étrangères, dans un but d’intérêt partagé et dans le cadre de leurs compétences communes.

Elle est régie principalement par le décret n°17-329 du 15 novembre 2017, fixant les modalités d’établissement des relations de coopération décentralisée entre les collectivités territoriales algériennes et étrangères, et l’arrêté interministériel du  27 aout  2020, fixant la convention-type.

 Dans ce sillage, le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire, évalue et concrétise, l’action de coopération décentralisée en direction des collectivités territoriales, comme il supervise le renforcement et la promotion des échanges et de partenariats.

L’on dénombre aujourd’hui plus de cent (100) accords de coopération décentralisée à travers plus de 25 pays relevant de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique et des Amériques.

Les conventions de coopération décentralisée s’articulent autour de divers projets inhérents au développement local, à la gestion urbaine, à la gestion des services publics locaux, à la protection de l’environnement, à la démocratie participative, aux échanges culturels, à la réhabilitation des sites historiques ainsi qu’ à la solidarité.

 

2-Associations et réseaux de villes :

 

Le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire établit une approche en direction des rassemblements et réseaux de villes et de collectivités territoriales à l’échelle régionale ainsi qu’à l’échelle globale. Il s’agit des relations entretenues par un ensemble de villes autour d’une thématique. Ces échanges s’opèrent à travers différentes formes allant de la participation à des conférences périodiques ou sporadiques visant à échanger des idées et des bonnes pratiques aux partenariats très forts.

Dans ce sillage, les collectivités territoriales algériennes participent à travers leurs représentants dans de nombreuses rencontres et forums sur la gestion locale. Certaines d’entre elles ont adhéré à des organisations et réseaux de villes, dont:

 

-L’Assemblée Régionale et Locale Euro-méditerranéenne : ARLEM :

 

L’Assemblée Régionale et Locale Euro-méditerranéenne est une des instances de l’UpM ayant reçu l’appui du Parlement Européen et de la Conférence des Ministres des Affaires Etrangères de l’Union pour la Méditerranée (UpM) en novembre 2008.

L’ARLEM a tenu sa première réunion inaugurale les 20 et 21 janvier 2010, à Barcelone. C’est un organe consultatif d’élus locaux et régionaux issus des pays de l’Union européenne et de la méditerranée. Elle a pour vocation d’impliquer les autorités locales dans la mise en œuvre du partenariat euro-méditerranéen et par la même de contribuer au développement régional et local.

Les membres de l’ARLEM sont des représentants des collectivités régionales et locales des 43 États membres de l’Union pour la Méditerranée. Le nombre de sièges attribués à notre pays au sein de cette organisation s’élève à 04 sièges.

 

-MEDCITES :

 

Medcités, est une association de villes qui a été créée en 1991 à Barcelone dans le but, au départ, de soutenir la protection de l’environnement et de promouvoir le développement urbain durable dans la région, à travers une perspective locale. Le réseau regroupe désormais 73 villes de toutes les rives du bassin méditerranéen. Les villes de Annaba et d’Oran sont membres de ce réseau.

 

-ORGANISATION DES CAPITALES ET DES VILLES ISLAMIQUES

 

L’Organisation des capitales et villes islamiques (OCVI) est une organisation internationale affiliée à l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), créée en 1980 , son siège est à Makkah. N’ayant aucune activité politique, elle œuvre à   préserver l’identité et le patrimoine des capitales et villes islamiques, à raffermir les liens d’amitié et de fraternité, soutenir et coordonner la coopération entre les capitales et villes islamiques et à renforcer le développement durable des capitales et villes islamiques. L’Organisation compte actuellement 189 membres dont 162 capitales et villes. La commune d’Alger Centre est membre de cette organisation.

 

-L’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES VILLES SUR LE VIVRE ENSEMBLE

 

L’Observatoire international des villes sur le Vivre ensemble est une plate-forme d’échanges d’expériences, d’initiatives novatrices et de connaissances en matière de cohésion, d’inclusion et de sécurité quotidienne dans les villes. Il a été créé suite à l’engagement des maires de 23 villes de quatre continents, réunis lors du Sommet international des maires sur le Vivre ensemble, qui s’est tenu à Montréal en juin 2015. La wilaya d’Alger est membre de ce réseau.

 

-Villes apprenantes de l’UNESCO (GNLC)

 

Le Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO est l’un des huit réseaux que regroupe la Plateforme des Villes de l’UNESCO . c’est un réseau international composé de villes qui encouragent avec succès l’apprentissage tout au long de la vie mobilisent efficacement les ressources dans tous les secteurs pour promouvoir un apprentissage inclusif et de qualité, de l’éducation de base à l’enseignement supérieur. Il compte 294 villes de  76 pays. Les communes d’Adrar, d’Ain Madhi (wilaya de Laghouat) , d’Alger Centre et de Annaba sont membres de ce réseau.