À l’échelle du territoire 

 

La moyenne annuelle des dépenses de l’État durant la période 2004-2024 est de 38 Milliards de DA en intervention post évènement dans 3 risques majeurs principaux, à savoir : les inondations, les séismes et les feux de forêts.

En effet, le risque induit par une catastrophe est omniprésent dans le temps, il y a lieu alors de le gérer dans ses différentes phases, à savoir : la prévention, la prévision, l’anticipation, la prédiction, la préparation, l’intervention, le relèvement et le retour à la situation initiale en en construisant en mieux, en tirant les enseignements nécessaires.

Pour faire face à la gestion des risques de catastrophes, les défis suivants sont à surmonter:

  • L’Algérie avec une superficie de 2,382 millions km² dont 80 % environ de la population est concentrée dans le nord (06 % du territoire), est exposée à un large éventail d’aléas naturels.
  • La partie nord de l’Algérie, qui se situe dans une zone de convergence de plaques tectoniques eurasiatique et africaine, est une zone d’activité sismique élevée ;
  • Les inondations constituent un autre phénomène aux conséquences lourdes dans l’histoire des catastrophes en Algérie
  • De plus, l’Algérie est fréquemment touchée par les feux de forêt dont les départs sont en augmentation depuis 2010.
  • Différentes formes de sécheresse (météorologique, hydrologique et agricole) sont également observées en Algérie,
  • L’Algérie subit aussi des vagues de chaleur et de canicule importantes. Les modèles climatiques prévoient un réchauffement du pays avec des vagues de chaleur plus fréquentes et moins de jours de gel
  • L’Algérie est fortement menacée par les phénomènes d’érosion et de désertification.
  • Le peuplement du territoire algérien présente une forte polarisation au nord du pays, en particulier sur « la bande littorale », large de 50 à 100 km de profondeur. En 2008, 86 % de la population résidait dans les agglomérations, tendance qui devrait s’accentuer dans les décennies à venir.
  • Le changement climatique contribue à augmenter la fréquence et l’intensité des aléas hydrométéorologiques tels que les inondations, les températures extrêmes, les sécheresses ou les feux de forêt. Le changement climatique devrait avoir pour effets :
    • Une dégradation du couvert végétal et des sols, se traduisant par une érosion plus forte,
    • Une augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes (pluie diluvienne, sécheresse, vagues de chaleur, feux de forêt, submersion marine, etc.) ;
    • Une élévation du niveau de la mer qui entraînera des phénomènes de submersion des côtes basses ou de salinisation des aquifères et une perturbation des zones côtières et des milieux marins ;
    • Des perturbations relatives à la recharge des nappes phréatiques, à l’écoulement superficiel, l’envasement ou encore le remplissage des barrages réservoirs ;
    • Une dégradation de la sécurité alimentaire et une augmentation des déplacements de population du fait de l’extension projetée de la zone désertique (la zone tempérée abritant actuellement 75 % de la population algérienne, 70 % du cheptel ovin et 55 % de la production céréalière).
  • La vulnérabilité du pays face aux inondations s’accroit en raison des effets conjugués de l’urbanisation rapide et du changement climatique
  • Le risque sismique pourrait avoir de lourdes conséquences pour les zones urbaines du nord du pays qui connaissent une croissance démographique importante
  • La panoplie de textes existants constitue un socle solide permettant d’asseoir la politique de GRC et de renforcement de la résilience en Algérie ; cependant l’application de la règlementation représente souvent un défi.
  • Des mécanismes de coordination institutionnelle et efficaces entre secteurs et niveaux administratifs sont nécessaires pour garantir la cohérence de ce vaste ensemble normatif et stratégique et une mise en œuvre effective.
  • Compte tenu des effets croissants du changement climatique sur la fréquence et l’intensité des aléas naturels, les efforts de coordination pour la prévention des risques de catastrophes doivent s’articuler plus étroitement avec ceux menés pour l’adaptation face au changement climatique
  • Les évaluations multirisques ne sont pas encore fréquemment réalisées.
  • Une quantité assez importante de données existe sur les risques de catastrophes et le changement climatique. Des défis subsistent cependant en termes de consolidation, standardisation et institutionnalisation du partage des informations entre institutions et le public.
  • Une plateforme numérique gérée par le ministère de l’Intérieur doit être mise en place au niveau infranational afin de centraliser l’ensemble des données relatives aux ressources des plans d’organisation des secours et aux « sites sensibles » de l’ensemble des wilayas.

 

À l’échelle mondiale /régionale 

 

La gestion des risques de catastrophes ne peut être isolée des contextes géopolitiques et sécuritaires. Une approche intégrée qui combine réduction des vulnérabilités, renforcement des institutions et coopération internationale est essentielle pour minimiser les impacts croisés des défis sécuritaires et des catastrophes.

Les défis sécuritaires et les événements mondiaux, tels que les guerres et autres crises géopolitiques, influencent et impactent la gestion des risques de catastrophes de plusieurs manières.

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