Coopération et partenariat

Les relations internationales occupent une place importante dans la stratégie et l’action menées par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales. Guidé par une politique d’ensemble relevant de l’exécutif , le MICL en concertation permanente avec d’autres départements ministériels de souveraineté nationale, participe activement avec ses partenaires étrangers aux efforts visant , entre autres, le renforcement de l’Etat de Droit, la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes, la prévention et la gestion des risques et catastrophes naturelles ou du fait de l’homme, et le développement et la modernisation de la gestion des collectivités territoriales. Les moyens mis en œuvre pour atteindre cet objectif s’articulent autour de mesures de confiance, à travers des accords bilatéraux, des mémorandums d’entente, l’échange d’expériences et l’assistance technique mutuelle. Sur le plan multilatéral et régional, l’action du MICL se traduit par la participation aux rencontres et travaux traitant des problématiques en relation avec ses missions, organisés au sein des forums internationaux.

Activités du MICL sur le plan multilatéral

Conseil des ministres arabes de l'intérieur - C.M.A.I

Constitue l’un des principaux organes de la Ligue des Etats Arabes ; visant  à promouvoir la coopération entre les pays arabes en matière de sécurité et de la lutte contre la criminalité, à travers la mise en place des programmes communs  et la création  des structures et organismes qui seront chargés de la mise en œuvre de ces programmes.

Le Ministère de l’Intérieur à participé à un rang ministériel à toutes les sessions annuelles du Conseil depuis 1982, dont la dernière tenue les 02 et 03 Mars 2016 à Tunis. Dans ce cadre, l’Algérie a accueilli les travaux de la 17ème session au cours de la période du 29 au 31 Janvier 2000, ainsi que la 32ème session tenue les 11 et 12 mars 2015.

 

Le Conseil des Ministres Arabes de l’Intérieur a pour objet :

  • Le renforcement de la coopération et de la Coordination arabe dans le domaine de la sécurité;
  • L’établissement des stratégies et des plans périodiques visant la coopération sécuritaire, notamment en matière de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le trafic illicite des stupéfiants et des psychotropes;
  • L’amélioration des capacités des fonctionnaires de police et des organes chargés de la sécurité dans les pays arabes ;
  • Participation aux congrès et aux réunions organisées par l’Académie Arabe Nayef des Sciences de la sécurité (organe scientifique rattaché au CMAI) visant la consolidation des compétences et l’amélioration de la performance des responsables  en charge de la sécurité.

Conseils des ministres arabes de l'intérieur et de la justice

Le MICL participe également aux réunions et travaux regroupant les Ministres arabes de la justice.

 

Dans ce cadre quatre (04) conventions visant la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes ont été signées le 21 Décembre 2010, il s’agit de :

  • La convention arabe de lutte contre la corruption ;
  • La convention arabe de lutte contre la cybercriminalité ;
  • La convention arabe de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ;
  • La convention arabe de lutte contre le crime organisé transfrontalier.

Conseil des ministres de l'intérieur des pays de l'union du maghreb arabe

Depuis sa constitution en 1990, le Conseil des Ministres de l’Intérieur Maghrébins a tenu quatre réunions réparties comme suit :

  • 1ère rencontre: 16-18 Mars 1990 à  Nouakchott ;
  • 2ème rencontre: 12-13 Novembre 1990 à Nouakchott ;
  • 3ème rencontre: 16-17 Juillet 1994 à Alger ;
  • 4ème rencontre: 17-19 Décembre 1995 à Tripoli.

La coopération en la matière porte essentiellement sur :

  • La coordination dans le domaine de la sécurité ;
  • La libre circulation des personnes et des biens ;
  • La coordination en matière de protection civile ;
  • La coopération dans le domaine des collectivités locales.

Par ailleurs, conformément aux recommandations du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’UMA qui s’est tenu les 8 et 9 juillet 2012 à Alger autour de la problématique de sécurité au Maghreb Arabe, le Conseil des Ministres de l’Intérieur de cette instance maghrébine s’est réuni le 21 avril 2013 à Rabat, il a été consacré au :

  • Au renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.
  • A la lutte contre l’immigration clandestine et la traite des personnes.
  • A la lutte contre le trafic de drogue et les substances psychotropes.
  • A la coopération dans le domaine de la protection civile et l’élaboration d’une stratégie maghrébine de prévention et de lutte contre les risques majeurs.    

Conférence des ministres de l'intérieur des pays de la méditerranée occidentale - C.I.M.O

La Conférence des Ministres de l’Intérieur de la Méditerranée Occidentale « CIMO », dite nouvellement « Dialogue 5+5 Intérieur» lancée en 1995 en Tunisie, est un forum informel, regroupant les pays des deux rives de la méditerranée, qui sont au nombre de dix (10) : l’Algérie, la Libye, la Tunisie,  le Maroc et  la Mauritanie pour la rive sud / le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et Malte pour la rive nord.

 Le MICL participe depuis 1995 à ces rencontres dont l’objectif est de permettre aux pays membres de conjuguer leurs efforts et de promouvoir la coopération autour des préoccupations et défis se rapportant aux volets suivants :

  • La lutte contre le terrorisme ;
  • La lutte contre le crime organisé (Drogue, cybercriminalité, blanchiment d’argent, …) ;
  • La circulation des personnes et des biens ainsi que la lutte contre l’immigration clandestine ;
  • La coopération dans le domaine de la protection civile ;
  • La coopération dans le domaine des collectivités locales.

L’Algérie a abrité les travaux de la quinzième  (15ème) session de cette Conférence les 08 et 09 Avril 2013, au cours de laquelle il a été réaffirmé l’engagement des pays participants à la promotion et la consolidation de la coopération, ainsi qu’à la mise en place d’actions concrètes dans les domaines sus cités.


Coopération avec l'union européenne

Le MICL contribue aux programmes et instruments mis en place par l'UE visant la coopération dans différents créneaux, en favorisant l’échange d’information sur la gestion des risques et des catastrophes naturelles, la formation, la modernisation de l’Administration, le développement local.


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Activités du MICL sur le plan bilatéral

  • Les 01 et 02 juin 2016, tenue de la 12ème Session du Comité Bilatéral Frontalier algéro-malien à Bamako, sous la conduite de S.E.M Nouredddine Bedoui, Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales et de son homologue Malien S.E.M Abdoulaye Idrissa MAÏGA, Ministre de l’Administration Territoriale.
  • Le10 avril 2016, signature d’une Convention de coopération et d’échange dans le domaine de la sécurité routière entre l’Algérie et la France
  • Le10 avril 2016, signature d’une Convention administrative entre la Direction Générale de la Protection Civile et la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises française, portant sur la coopération en matière de formation.
  • Le 29 mars 2016, signature d’un Mémorandum d’entente de coopération sécuritaire entre l’Algérie et l’Egypte à l’occasion de la visite de Monsieur le Ministre au Caire.
  • Le 11 février 2016, une Déclaration commune d’intention a été signée entre la Direction Générale de la Sûreté Nationale et le Bundeskriminalamt de la République Fédérale d’Allemagne.
  • Les 30 et 31 juillet 2015, tenue de la 5ème Session du Comité Bilatéral Frontalier algéro-nigérien à Niamey, sous la conduite de S.E.M Nouredddine Bedoui, Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales et de son homologue nigérien, E.M Massoudou HASSOUMI, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses. 
  • Une Convention de financement-FSP dans le domaine de la protection civile, centrée sur la lutte contre les feux urbains, a été signée entre l’Algérie et la France le 25 juin 2015.
  • le 11 mars 2013, signature d’un Accord sécuritaire avec les Emirats Arabes Unis.
  • Un Accord administratif algéro-espagnolde coopération scientifique et technologique en matière de protection civile a été signé lors de la 5ème réunion algéro-espagnole du Haut niveau, tenue à Alger, le 10 janvier 2013.
  • Un Arrangement Administratif Algéro-Françaisrelatif à la coopération opérationnelle dans le domaine de la Protection Civile a été signé par les Ministres de l’Intérieur des deux pays, lors de la visite en Algérie, les 19 et 20 décembre 2012, du Président Français.
  • Le 14 novembre 2012, un Protocole d’entente algéro-italienen matière de protection civile a été signé lors du 2ème Sommet algéro italien.
  • Le 15 juin 2008, signature d’un Accord sécuritaire entre l’Algérie et l’Espagne.
  • Le 25 octobre 2003, signature d’un Accord sécuritaire avec la France.
  • Le 22 novembre 1999, signature d’un Accord sécuritaire  avec l’Italie.
  • Le 20 juillet 1999, signature d’un Accord sécuritaire  entre l’Algérie et le Yémen.

Coopération et échanges décentralisés

Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales évalue et concrétise, pour le compte des différents acteurs concernés, l’action de coopération décentralisée en direction des collectivités locales, comme il supervise le renforcement et la promotion des échanges et de partenariats.

Cette coopération est énumérée à travers une liste d’accords de coopération ou jumelages signés entre nos collectivités locales et différentes collectivités des pays étrangers :

Accords de coopération établis

Présentation par continent

CONTINENTS

ACCORDS DE COOPERATION DECENTRALISEE ETABLIS

Afrique

18

Europe

60

Asie

6

Amériques

2

Total

86

Présentation par pays

 Accords de jumelage et de coopération décentralisée entre les collectivités locales algériennes et leurs analogues de:

L’Afrique du Sud

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités Sud Africaines

 

Date de signature

Alger

Wilaya d’Alger

ville de Tshwane

Accord  de jumelage

18 Octobre 2001

Annaba

Commune de Annaba

Municipalité de Nelson Mandela Bay

Protocole d’Accord de coopération décentralisée

27/02/2007

Oran

Commune d’Oran

Ville d’Ethekwini Durban

Accord  de jumelage

17/10/2001

La Belgique

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités Belges

Date de signature

Tlemcen

Wilaya de Tlemcen

Province de Hainaut

Déclaration d’intention de jumelage

16/05/2005

Alger

Wilaya d’Alger

La région de Bruxelles

Accord  de coopération

Juin 2002

La Bosnie Herzégovine

 

WILAYA

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités bosniaques

Date de signature

Tlemcen

Commune de Tlemcen

Ville de Sarajevo

Echange culturel et social 20/03/1964

Accord de jumelage

18/04/1964

Relancé en 1984 puis en 2011

La Chine

 

WILAYA

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités chinoises

 

Date de signature

Alger

Wilaya d’Alger

Département de Henan

Accord de jumelage

06/04/1998

Les Emirats Arabes Unis

 

WILAYA

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités émiraties

Date de signature

Alger

Wilaya d’Alger

Ville d’Abu Dhabi

Accord de jumelage

24/05/2009

Les Etats Unis d’Amériques

 

WILAYA

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités américaines

Date de signature

Mascara

Commune de Mascara

Ville d’El Kader

Accord de jumelage

25/01/1984

L'Espagne

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités Espagnoles

Date de signature

Tlemcen

Commune de Tlemcen

Ville de Grenade

Echange culturel, social, économique, scientifique et sportif

06/06/1989

Oran

Commune d’Oran

Ville d’Alicante

Protocole de jumelage

17/05/1985

La France

Accords de coopération ou de jumelage

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités Françaises

Date de signature

Adrar

Wilaya d’Adrar

Conseil Général de Gironde

Convention de coopération

05/11/2005

Commune de Timimoune

Mairie de Blanquefort

Accord de jumelage

26/11/2008

Concrétisation de l’accord de l’amitié

12/11/2010.

Laghouat

Commune de Laghouat

Mairie de Bourges

Accord de jumelage signé en 1983

Bejaia

Commune de Tichy

Mairie Epiny Sur Seine

Protocole de coopération décentralisée signée le 22 juin 2014

Commune de Akbou

Mairie de Bagnolet

Accord de jumelage signé en 2006

Biskra

Commune d’Ouled Djellal

Mairie de Pierre Bénite

Accord de jumelage signé le 13 juin  2013

Béchar

Commune de Béni Abbés

Mairie de Septeme les Vallons

Accord cadre de coopération décentralisée signé le 08/02/2006

Bouira

Commune de Bouira

Mairie de Roubaix

Accord d’amitié

23/10/2003

Tlemcen

Commune de Tlemcen

Commune de Chelles

Relations amicales

29/05/1981

Wilaya de Tlemcen

Conseil Général de Saint Denis

Intention de jumelage

01/02/2007

Commune de Tlemcen

Mairie de Nanterre

Décision de jumelage économique et culturel

22/06/1989

Commune de Tlemcen

Mairie de Montpellier

Accord de jumelage 16/05/2009

Commune de Nedroma

Commune de Bondy

Protocole d’accord de jumelage

31/05/2004

Commune de Tlemcen

Mairie de Lille

Convention de jumelage

23/02/2013

Tizi Ouzou

Commune de Tizi Ouzou

Mairie de La Roche sur Yon

Convention de jumelage

28/10/1988

Commune de Tizi Rached

Mairie de Longuyon

Convention de jumelage

06/02/1989

Commune de Larbaa NathIrathen

Mairie de Saint Denis

12/05/1998

11/03/2009 (Protocole additionnel)

Commune de Béni Douala

Mairie de Blanc Mesnil

Protocole d’Accord /coopération de service public 08/10/2003

Renouvelé le 19/06/2009

Commune de Bouzeguene

Mairie d’Aubervilliers

Convention de coopération signée le 04/11/2012

Alger

Wilaya d’Alger

La ville de Paris

Accord d’amitié et de coopération décentralisée

14/01/2003

Wilaya d’Alger

Le Conseil Général des Bouches-du- Rhône

Accord d’amitié et de coopération

23/02/2005

Wilaya d’Alger

La région Province -Alpes-Cote d’Azur

Accord d’amitié et de coopération

21/06/2005

Wilaya d’Alger

La ville de Lyon/Grand Lyon

Accord d’amitié et de coopération

19/03/2006

Wilaya d’Alger

La ville de Marseille

Accord d’amitié et de coopération

04/12/2006

 

Commune de Cheraga

Commune de Vaulx-En-Velin

Accord d’amitié et de coopération

12/11/1998

Commune de Ain-Benian

Commune de Givors

Accord d’amitié et de coopération

15/02/2000

Commune d’El Biar

Mairie d’Alfortville

Convention de partenariat, octobre 2010.

Commune de Bologhine

Mairie de Colombes

Accord de jumelage signé le 06/10/2013

Sétif

Commune de Sétif

Mairie de Rennes

Protocole de jumelage 30/03/1987

Wilaya de Sétif

 Metropole de Lyon

Convention de coopération, octobre 2015

Wilaya de Sétif

Région Rhône Alpes

Lettre d’intention de coopération, décembre 2003

Commune d’El Eulma

Mairie de Villeurbanne

Accord de jumelage 27/10/2012

 

Annaba

Commune de Annaba

Mairie de Saint Etienne

Convention de jumelage

27/05/1982

Commune de Annaba

Communauté Urbaine de Dunkerque

Convention de jumelage

24/10/2004

Wilaya de Annaba

Le Conseil Régional du Rhône Alpes

Déclaration d’intention de coopération signée le 22/09/2003

Constantine

Commune de Constantine

Mairie de Grenoble

Convention de jumelage

Signée le 30/11/1999

Renouvelée le 19/01/2001

Commune d’El Khroub

Mairie de Mulhouse

Convention de coopération

31/05/2000

Mostaganem

Commune de Mostaganem

Mairie de Perpignan

Accord de coopération décentralisée

18/04/2010

Wilaya de Mostaganem

Ville de Joué les Tours

 

Convention de jumelage

17/03/2010

Mascara

Commune de Sig

Mairie de Vierzon

Accord de jumelage

07/07/1988

Oran

APW d’Oran

Conseil Général de l’Hérault

Signature d’un protocole de partenariat le 30/04/2010

Commune d’Oran

Mairie de Bordeaux

Convention de jumelage

07/12/2003

Commune d’Oran

Mairie de Strasbourg

Convention de jumelage

Signé le 29 mars 2013.

Boumerdes

Commune de Boumerdes

Mairie de Belfort

Accord de jumelage

04/06/2007

El Oued

Commune de Guemar

Mairie de Nanterre

Accord de partenariat

20/01/2008

Tipasa

Commune de Tipasa

Mairie de Viennes

Convention de Coopération

14/10/2004

Commune de Menaceur

Conseil Général de l’Hérault

Accord de Coopération signé le 02/12/2013

AïnDefla

Commune de

AïnDefla

Mairie de Rezé

Convention de jumelage

06/10/1985

Relizane

Wilaya de Relizane

Département du Nord

Projet d’intention de jumelage

18/05/2008

Commune de Mediouna

Mairie de Saint-Jean de Boiseau

Convention de jumelage

08/07/1989

Troisièmes rencontres Algéro-Françaises des maires et des responsables des collectivités territoriales

25 et 26 mai 2016 Alger

Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales a organisé en partenariat avec le Ministère Français des Affaires Etrangères et du Développement International et Cités Unies France, la 3eme édition des rencontres algero-françaises des maires et des responsables des collectivités territoriales, les 25 et 26 mai 2016.

Cet événement a enregistré la participation de 150 personnes parmi les différents acteurs de la coopération décentralisée dont 50 élus français et 70 élus algériens en sus des représentants des ministères des affaires étrangères des deux pays et de représentants de certaines associassions.

Ces deux jours de rencontres ont été organisées en quatre ateliers thématiques. Il s'agit de :

  • Atelier 1 : La démocratie participative, levier de la transformation,
  • Atelier 2 : Les finances et la fiscalité locale, dans le développement territorial,
  • Atelier 3 : La gestion des grandes villes et le développement durable,
  • Atelier 4 : Le partenariat Public-privé dans la gestion des affaires locales.

Ces ateliers ont permis aux participants d’échanger, débattre et fournir des recommandations pour les deux années à venir.

 

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L’Italie

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités Italiennes

Date de signature

Alger

Wilaya d’Alger

Mairie de Milan

Accord de jumelage

Signé le 16/10/2015

La Jordanie

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités  jordaniennes

Date de signature

Alger

Wilaya d’Alger

Gouvernorat d’amman

Accord de jumelage

Signé 09/03/1998

Oran

Wilaya d’Oran

Gouvernorat Zerka

Accord de jumelage

Signé 26/07/1999

Le Maroc

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités  marocaines

Date de signature

Tlemcen

Commune de Tlemcen

Ville de Fès

jumelage social, économique et culturel

02/11/1988

La Mauritanie

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités  mauritaniennes

Date de signature

Oran

Commune d’Oran

Ville de  Nouadhibou

Protocole de jumelage

01/06/1989

Le Niger

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités  nigériennes

Date de signature

Tamanrasset

Commune de Tamanrasset

Ville d’Agadez

Protocole de jumelage

09/06/1995

Commune d’Aïn Guezzam

Ville d’Arlit

Protocole de jumelage

09/06/1995

La Pologne

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités  polonaises

Date de signature

Oran

Commune  d’Oran

Ville  Gdansk

Protocole d’accord et de jumelage

10/09/1975

Le Portugal

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités  portugaises

Date de signature

Bejaia

Commune  de Bejaia

Mairie de Portimao

Signature d’une intention de jumelage 11/12/2009

La RASD

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités  sahraouies

Date de signature

Batna

Commune de Batna

Commune de Bir Lahlou

Accord de jumelage

08/07/2009

commune d’Arris

Commune de Guedim Izik

Accord de jumelage

25/05/2012

Biskra

Commune de Biskra

 

Commune de Dakhla

Accord de jumelage

12/02/2001

Tiaret

Commune de Tiaret

Commune de Smara

Accord de jumelage

12/06/2009

Alger

Commune d’Alger Centre

Commune d’El Ayoun

26/03/2002

10/08/2004 (1er Protocole additionnel)

24/07/2007(2ème  Protocole additionnel)

13/07/2009(3ème Protocole additionnel)

Mascara

Commune de Mascara

Commune de Tifariti

Accord de jumelage

09/06/2008

Oran

commune d’Oran

Commune de Ousserd

Accord de jumelage

27/02/2007

 

Boumerdès

commune de Boumerdès

Commune de Boujedour

Accord de jumelage

25/05/2012

La république de la Corée

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités   coréennes

Date de signature

Alger

Wilaya d’Alger

La ville de Daejeon

Accord d’amitié et de coopération

02/05/2005

La fédération de la Russie

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités   russes

Date de signature

Tlemcen

Wilaya de Tlemcen

 

Région de Kazan

Accord de jumelage, 15 octobre 2011.

Annaba

Commune de Annaba

Ville d’Ekaterinbourg

Protocole d’intention de développement des relations entre les deux villes

14/08/2009

La Tunisie

 

WILAYAS

ACCORDS DE COOPÉRATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités tunisiennes

Date de signature

Tlemcen

Commune de Tlemcen

Ville de Kairouan

Jumelage économique social et culturel

05/07/1973

Alger

Wilaya d’Alger

Wilaya de Tunis

Accord de coopération décentralisée et de jumelage signé en avril 2016

Oran

Commune d’Oran

Ville de  Sfax

Accord de jumelage

Juin 1989

Souk Ahras

Commune d’El Hedada

Commune de Sakiat Sidi Youcef

Accord de jumelage et de coopération décentralisée, signé en février 2016.

 

La Turquie

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités   turques

Date de signature

Mascara

Commune de Mascara

Ville de Bursa

Accord de jumelage

25/05/1998

Le Venezuela 

 

WILAYAS

 ACCORDS DE COOPERATION OU DE JUMELAGE

Collectivités Algériennes

Collectivités    Vénézuéliennes

Date de signature

Alger

Wilaya d’Alger

La mairie métropolitaine de Caracas

Accord d’amitié et de coopération

25/10/2007

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Coopération régionale et internationale

En outre, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales établie une approche en direction des  rassemblements internationaux  sur le plan régional tels que l’Assemblée Régionale et Locale Euro-méditerranéenne (A.R.L.E.M), Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (C.G.L.U.A) ainsi que sur le plan international à travers l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis (C.G.L.U).

Coopération dans le cadre de l’Assemblée Régionale et Locale Euro-méditerranéenne (A.R.L.E.M) 

L’Assemblée Régionale et Locale Euro-méditerranéenne est un organe consultatif d’élus locaux et régionaux issus des pays de l’Union européenne et de la méditerranée. Elle a pour vocation d’impliquer les autorités locales dans la mise en œuvre du partenariat euro-méditerranéen et par la même de contribuer au développement régional et local.

Le nombre de sièges attribués à notre pays au sein de cette organisation s’élevant à 04 sièges sur 42.

Coopération dans le cadre de la Conférence Africaine de la Décentralisation et du Développement Local (CADDEL) 

La CADDEL est une Organisation panafricaine. C’est un organisme intergouvernemental des ministres chargés de la tutelle administrative, financière et technique des collectivités locales, créé en 2000 en Namibie, reconnue comme un comité technique spécialisé de l’Union Africaine, (décision n°Assembly /UA/Dec. (VIII), adopté le 11/07/2000).

 Coopération dans le cadre de l’Organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis (C.G.L.U) 

Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) est la principale organisation mondiale de villes et de villes jumelées, fondée en mai 2004.

Huit (08) Assemblées Populaires Locales ont amorcé les procédures d’adhésion, citant les communes d’Adrar, d’Alger Centre, de Annaba, d’El Biar, de Hydra, de Sidi M’Hamed, de Sétif et de Tizi-Ouzou.

Coopération dans le cadre de l’Organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (C.G.L.U.A) 

Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique est l’organisation faîtière et la voix unie assurant la représentation  des collectivités locales de l’ensemble du continent africain. La Présidence est la principale représentation politique de CGLUA .Elle est composée du Président et des Vice-présidents.

Les membres de la Présidence sont nommés par le Conseil Panafricain parmi les membres du Comité Exécutif, qui président les cinq (5) sous-régions du continent qui sont: l'Afrique du Nord, Afrique de l'Ouest, Afrique de l'Est, l’Afrique Centrale et  l’Afrique Australe.

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Madame et Messieurs les Ministres, Chers collègues ;

Excellences, Messieurs les Ambassadeurs ;

Mesdames et Messieurs.

J’ai l’immense  plaisir de vous accueillir en Algérie pour cette 15ème  édition de notre Conférence,  en vous souhaitant un agréable  séjour.

Je saisis cette occasion pour remercier les autorités italiennes pour les efforts qu’ils ont accomplis durant leur présidence de la  dernière Conférence tenue à Venise.

Je rends également hommage  au   groupe de suivi  pour la qualité des travaux  qui ont permis l’élaboration de la Déclaration d’Alger devant sanctionner notre Conférence.

Madame et Messieurs les Ministres,

Excellences,

Mesdames et Messieurs.

Je me réjouis d’abord de la tenue de cette session qui a, depuis sa création su gagner en maturité et évoluer en un espace de dialogue fructueux et constructif, malgré  la diversité et la complexité des thématiques qu’elle traite.

Elle se déroule aujourd’hui, comme vous le savez, dans un contexte particulièrement sensible, marqué par de profondes mutations et des défis multiples auxquels  sont confrontés nos Etats et nos sociétés, en particulier  sur le  plan sécuritaire qui demeure le segment incontournable dans l’ordre prioritaire de notre engagement et de notre coopération.

Parmi les défis  majeurs auxquels nous devons faire face avec plus de vigilance,  que se soit à titre bilatéral  ou à l’échelle de notre espace sous- régional, figure  la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

L’Algérie, consciente de la menace et des dangers  du terrorisme sur la paix et la stabilité des pays, continue à  appeler  à  la coordination des efforts et à la mise  en place d’actions de coopération appropriées pour l’éradication de ce fléau.

L’approche  qui doit nous commander  dans notre action commune pour la prévention et  la lutte contre le terrorisme,  implique,  en plus d’un effort interne massif et conséquent pour la réduction des réseaux activistes,  la sécurisation des frontières,  afin  d’empêcher  le passage  des groupes criminels et la circulation des armes et munitions qui ont pris ces derniers temps des proportions inquiétantes.

A ce titre,  je  salue les résultats des travaux de la Conférence régionale sur la sécurisation des frontières qui a eu lieu à  Tripoli au mois de mars 2012, et dont le plan d’action adopté, contient des recommandations  pertinentes.

Il  s’agit  également de prévenir et de lutter contre les réseaux liés au trafic de drogue,  ainsi  que  les autres produits illicites, qui nourrissent les activités des bandes criminelles , car aujourd’hui, vous conviendrez avec moi, que  la connexion entre  le terrorisme international  et les groupes se livrant aux multiples trafics notamment la drogue, est une réalité avérée.

Madame et Messieurs les Ministres,

Excellences,

Mesdames et Messieurs.

Nos efforts dans la lutte contre  le terrorisme  international  doivent  prendre en compte le tarissement  et l’assèchement de ses sources  de financement. Dans ce cadre, je dois souligner que l’efficacité des démarches  et les mesures prises au plan international  et à  différents niveaux,  pour lutter  contre le financement du terrorisme, ont conduit les groupes criminels à  se rabattre sur d’autres moyens de financement de leurs activités, notamment les enlèvements contre rançons pour la libération d’otage, pratique, dont on mesure aisément les conséquences sur la stabilité et la sécurité dans notre région.

L’Algérie qui  a  su  tirer  les  enseignements dans sa longue et douloureuse  lutte  contre  le terrorisme, continue de défendre  le refus du versement des rançons aux groupes terroristes, en effectuant des démarches  tant  sur les   plans  politique que  juridique  afin de sensibiliser la communauté internationale sur la nécessité de criminaliser cette pratique.

Notre perception de la lutte contre le terrorisme, doit intégrer  impérativement la lutte contre l’extrémisme et le fanatisme qui conduisent  vers la violence, en impliquant tous les acteurs de la société et à tous les niveaux. La société civile demeure en effet un intervenant incontournable  dans l’immunisation contre l’endoctrinement et  l’extrémisme.

Notre démarche ne doit pas perdre de vue la construction de l’Etat de Droit avec ses corollaires, démocratie et   justice sociale, valeurs que l’Algérie  s’est  résolument  engagée  à consolider pour la stabilité de notre pays et la sécurité de nos concitoyens, armes efficaces contre les extrémismes de tous bords.

Madame et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs.

Nul  ne  doute que le crime organisé  transnational comme  le trafic  de  drogue, le blanchiment d’argent, l’immigration illégale et la cybercriminalité, a pris  des  dimensions préoccupantes,   et qu’il s’est rapidement  adapté à l’évolution de nos sociétés, constituant  ainsi un réel danger  sur les plans politique, économique  et social. 

Il  nous  suffit  à titre  d’exemple d’observer l’extension  que connaissent le  trafic  de  drogue  et les précurseurs chimiques et leurs effets destructeurs sur nos sociétés, en particulier sur les jeunes.

La vigilance  et les actions  à  mener contre ce fléau doivent toucher toutes les étapes  de la chaine du trafic.

Il s’agit d’une lutte qui  nécessite la conjugaison et la coordination des efforts  en  matière d’échange d’informations opérationnelles et des bonnes pratiques, en vue de neutraliser les réseaux de trafiquants.

L’ensemble des instruments juridiques, et les différents  instances et plate-formes  de coopération, y compris les mesures entreprises au niveau bilatéral offrent l’opportunité  idoine  pour  renforcer  et conduire  nos efforts.             

Sur  un  autre  plan, le développement  rapide  des  nouvelles  technologies de l’information et de la communication  a engendré en parallèle une délinquance aussi dangereuse et aussi  nuisible que les autres formes du crime organisé.

La cybercriminalité constitue aujourd’hui une réelle menace dans la mesure où elle transgresse  les limites géographiques. Les instruments juridiques ne sont pas en encore en mesure de l’arrêter.  L’Algérie, face à ce danger, a  dû  renforcer  son cadre juridique  par la promulgation de lois visant la prévention et la lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication.

Cette forme de criminalité  doit nous  inciter à mettre en place des  actions de coopération  plus accrues, basées sur la recherche et l’élaboration de textes juridiques appropriés,  le partage d’expériences et la formation spécialisée.   

Madame et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs.

L’autre  domaine  important  qui reste  au cœur  de nos préoccupations  de par sa sensibilité, est la circulation des personnes et la lutte contre l’immigration illégale. Il s’agit  de  la lourde responsabilité  de nos Etats à respecter le périlleux  équilibre  entre le droit  de circuler librement  et  l’impératif devoir  lié à la  préservation de  la sécurité de nos territoires et la protection de  nos sociétés.

L’Algérie demeure convaincue  de l’approche  globale et concertée  dans la prise en charge de la question migratoire. L’effort  doit  inclure le renforcement et  la garantie  des droits fondamentaux  des migrants légalement  établis, dans la mesure où leur intégration  constitue un facteur de stabilité et de compréhension mutuelle.

Cela  m’offre l’occasion d’attirer l’attention sur la nécessité de lutter contre  les  attitudes et les actes discriminatoires,  alimentant l’intolérance, le racisme et l’exclusion,  en contre sens de l’encouragement du dialogue  entre cultures  et  civilisations,  dans un monde marqué par l’ouverture et la globalisation.

La simplification des formalités  et  des  procédures  de  délivrance de visas,  constitue  également un facteur  significatif dans notre approche de lutte contre le phénomène   de l’immigration illégale, phénomène contre lequel, l’Algérie  ne cesse de  déployer  des moyens considérables, afin de juguler en particulier les flux des migrants clandestins en provenance notamment  des pays  du Sahel, fuyant les crises et les guerres auxquelles ils sont confrontés.  

C’est l’occasion  pour  moi de réitérer la nécessite de conjuguer nos efforts  pour une prise en charge efficace de ces derniers cas  dans le cadre du respect du droit international et de l’impératif de solidarité quant au respect de la dignité humaine.

Madame et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs.

Je voudrais aborder maintenant le volet lié à protection civile. Comme chacun de nous le sait,  le bassin méditerranéen  dans  son ensemble est confronté aux multiples risques naturels qui ne connaissent ni les frontières ni les nationalités. Ajouter à cela les autres   risques  technologiques et industriels  engendrés par l’activité humaine.

Ces menaces qui pèsent sur chaque pays de la méditerranée occidentale, nous impose  à œuvrer ensemble pour consolider notre coopération, sur la base de la responsabilité partagée, la solidarité humaine et l’assistance mutuelle.

L’échange d’informations et d’expériences,  la formation technique et spécialisée,  ainsi que le transfert technologique, constituent autant de vecteurs permettant de prévenir nos populations et préserver nos territoires contre les catastrophes naturelles ou d’origine humaine. La conclusion des accords bilatéraux entre nos pays, constitue un élément  fondamental dans le renforcement de cette coopération.

Enfin, je ne peux terminer mon propos sans  évoquer la coopération en matière des collectivités locales.       

Source importante d’enrichissement mutuel, la coopération décentralisée, dans le cadre des législations internes de nos pays, offrent de réelles  opportunités dans le rapprochement des villes et des régions.

Il s’agit en premier lieu  de privilégier la mise en œuvre des actions et des programmes ciblés, visant à l’échange d’expériences et du savoir faire en matière de formation des cadres et la modernisation des outils et des mécanismes de gestion au niveau local.

Je vous remercie de votre attention. 

Sous la présidence de Monsieur Dahou OULD KABLIA, Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales de la République Algérienne Démocratique et Populaire, a eu lieu à Alger les 08 et 09 Avril 2013 la Conférence des Ministres de l’Intérieur du bassin de la Méditerranée Occidentale avec la participation de :

  • M. JORGE FERNANDEZ DIAZ, Ministre de l’Intérieur du Royaume d’Espagne 
  • Son Excellence M. ANDRE PARANT, Ambassadeur de France à Alger.  
  • Mme. ANNA MARIA CANCELLIERI, Ministre de l’Intérieur de la République Italienne.
  • M. ACHOUR SHOUAIL, Ministre de l’Intérieur de l’Etat de Libye.
  • M. MARIO CARUANA Chef de la délégation de la République de Malte.
  • M. MOHAND LAENSER, Ministre de l’Intérieur du Royaume du Maroc. 
  • M. MOHAMED OULD BOILIL, Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation de Mauritanie.
  • M. MIGUEL MACEDO, Ministre de l’Administration Interne de la République du Portugal.
  • M. LOTFI BEN JEDDOU, Ministre de l’Intérieur de la République Tunisienne.

 

Rappelant la Déclaration de Malte ayant sanctionné le deuxième (2ème ) Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de la Conférence des Ministres de l’Intérieur du bassin de la Méditerranée Occidentale,  tenue les 5 et 6 Octobre 2012 à la Valette ;

Rappelant également les conclusions de la 14ème CIMO, tenue à Venise les 23 et 24 Novembre 2009 ;

Se félicitant de la poursuite de ce cadre de dialogue et d’échange qui demeure un modèle de coopération visant la consolidation de la solidarité et de la complémentarité entre les pays membres, les Ministres ont convenu de ce qui suit :   

LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

 

Demeurant conscients que le terrorisme sous toutes ses formes menace les droits de l’Homme, les libertés fondamentales et la démocratie, ainsi que l’intégrité territoriale et la sécurité des États ;

Convaincus que le terrorisme ne saurait ni ne devrait être associé à une religion, une nationalité, une civilisation ou une origine ethnique donnée ;

Convaincus également que le terrorisme et le crime organisé, notamment le narcotrafic sont trop souvent liés ;

Considérant que la sécurité est indivisible, qu’aucun Etat ne peut juguler seul une menace devenue globale, il est donc nécessaire d’agir ensemble et d’une manière concertée ;

Mesurant l’importance d’un engagement solidaire et responsable de tous les Etats dans une coopération antiterroriste qui doit être coordonnée, dynamisée et recentrée autour des objectifs de la charte des Nations Unies ;

Préoccupés par la prolifération inquiétante d’armes et de munitions exacerbés par les tensions et conflits prévalant dans la région, en particulier dans le Sahel, ainsi que leur acheminement, avec la connivence de la contrebande de tout bord, au profit des groupes terroristes ;   

Réaffirmant leur soutien à la mission de M.ROMANO PRODI, Envoyé spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahel ;

Prenant note de la tenue de la Conférence d’Alger de Partenariat et de Sécurité des pays du Champ, tenue les 7 et 8 Septembre  2011;

Prenant note de la Conférence Ministérielle régionale sur la sécurité des frontières, tenue à Tripoli, les 11 et 12 Mars 2012 ;

Prenant également note de la réunion des Ministres des Affaires Etrangères de l’UMA concernant la coopération en matière de sécurité tenue à Alger le 09 Juillet 2012 ;

Prenant note de la Conférence internationale sur la « coopération en matière de contrôle des frontières au  Maghreb et au Sahel », organisée à Rabat du 13 au 15 mars 2013 en partenariat avec le Comité des Nations Unies Contre le Terrorisme ;

Prenant note de l’atelier sur les « menaces et défis transnationaux dans l’Atlantique sud », organisé à Rabat le 17 et 18 octobre 2012 dans le cadre du Forum Global de Lutte contre le Terrorisme ;

Rappelant  la tenue de la réunion de Ghadamès sur la sécurité des frontières, tenue le 12 Janvier 2013 ;

Reconnaissant que le développement, la paix et la sécurité sont intimement liés et se renforcent mutuellement ;

Affirmant leur ferme détermination à poursuivre leurs efforts pour éliminer les facteurs favorisant la propagation du terrorisme ;

Reconnaissant que les mesures prises pour lutter contre le terrorisme doivent être conformes aux obligations du droit international, notamment la Charte des Nations Unies et les conventions et protocoles internationaux pertinents, en particulier les instruments relatifs aux droits de l’homme et au droit international humanitaire ;

Convaincus que face aux ramifications transfrontalières dont disposent les réseaux terroristes et aux moyens qu’ils utilisent, les Etats de la CIMO doivent être plus solidaires pour prévenir et lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes ;

Réaffirmant leur condamnation ferme et catégorique du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, qu’elles qu’en soient les auteurs, les lieux et les buts, car il constitue une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales ;

Réitérant leur engagement à inscrire leur action dans le cadre d’une coopération active et opérationnelle, préalablement définie, conformément aux législations nationales, aux conventions internationales et aux résolutions pertinentes des Nations Unies.

Les Ministres des Etats de la CIMO décident:

-     De réitérer leur décision prise lors de la Conférence de Nouakchott tenue les 21  et 22 Mai 2008, visant la mise en place d’une stratégie commune de lutte contre le terrorisme ;

-     D’œuvrer en faveur d’une approche globale de lutte antiterroriste , fondée notamment sur l’Etat de droit, la justice sociale, la lutte contre la pauvreté, la prévention et le règlement des conflits ;

-     D’intensifier la coopération en matière de sécurisation des frontières notamment à travers les échanges d’expertises, d’expériences , d’informations, d’analyse et d’évaluation  ainsi que la tenue des réunions entre les points de contact et experts, l’organisation des cycles de formation spécialisée, l’assistance réciproque dans les domaines techniques, le transfert de technologies et la modernisation des systèmes de contrôle et de la sécurité des documents de voyage ;

-     De renforcer davantage l’échange de informations en rapport avec des activités terroristes entre les services de sécurité et les forces de police compétents dans le respect de la législation et la règlementation nationales ;

-     De poursuivre la lutte contre la radicalisation, notamment à la lumière des travaux menés dans les différentes enceintes de coopérations auxquelles participent les pays de la CIMO,  à l’instar de la « Fondation Euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures »  et la stratégie des Nations Unies relatives à la lutte contre le terrorisme ;

-     D’unir leurs efforts en vue de lutter contre la cybercriminalité en tant que vecteur du terrorisme, dans le but de prévenir et d’empêcher l’utilisation à des fins terroristes, des nouvelles technologies d’information et de communication ;

-     De renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre le financement et le soutien logistique aux organisations terroristes ;

-     De s’interdire autant que possible et en ce qui concerne les compétences des Ministres de l’Intérieur au paiement de rançons aux groupes terroristes, lors des prises d’otages, afin de tarir les sources de financement du terrorisme ;

-     D’intensifier les efforts des États membres de la CIMO, aussi bien individuellement que conjointement, pour empêcher le financement du terrorisme, dans toutes ses formes ;

-     De renforcer la coopération afin de prévenir les menaces d’origine chimique, biologique, radiologique, nucléaire et explosives (CBRNE) , de lutter efficacement contre le trafic illicite des matières sensibles et d’atténuer les risques de terrorisme, liés à l’utilisation d’armes de destruction massive ;

-     D’interdire sur la base des instruments juridiques pertinents des Nations Unies et des législations nationales, de donner refuge aux terroristes ; 

-      D’intensifier les efforts pour empêcher l’usage des médias électroniques, sans porter préjudice à la liberté d’expression, en particulier, ceux liés aux nouvelles technologies, pour faire l’apologie du terrorisme.

LA LUTTE CONTRE LE CRIME ORGANISE

Face aux défis majeurs que représente le crime organisé, sous toutes ses formes, pour la sécurité et la stabilité politique, économique et sociale des Etats, les pays de la CIMO réaffirment leur détermination à renforcer leur coopération pour prévenir et combattre ce phénomène ;

Persuadés que la lutte contre le crime organisé, repose essentiellement sur la responsabilité partagée de réduire l’envergure du phénomène et sur la profonde détermination à réduire son impact ;

Accordant une attention particulière est accordée aux liens qui existent entre le trafic illicite des drogues, d’armes, de munitions, d’explosifs et les activités terroristes ;

Convaincus que la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, lesProtocoles additionnels qui s'y rapportent et les Accords de coopération bilatéraux conclus entre Etats membres de la Conférence en la matière, restent les instruments juridiques fondamentaux de cette coopération ;

Convaincus du fait que la mise en œuvre d’une réponse commune aux menaces sécuritaires suppose aussi le renforcement de la coopération bilatérale, ainsi que la lutte conjointe dans la limite des compétences des Ministres de l’Intérieur.

Les Ministres décident :

-     L’adoption d’actions de coopération entre les organes de sécurité,  en matière de prévention et de répression des activités liées au crime organisé ;

-     La mutualisation des ressources, en vue de la lutte contre la criminalité transfrontalière notamment par le biais de l’organisation de patrouilles mixtes au niveau des frontières, la réalisation d’enquêtes conjointes et l’échange d’officiers de liaison, dans la limite des prérogatives des Ministres de l’Intérieur ;

-     L’échange d’informations sur les activités et les mouvements des éléments et des réseaux et filières de la criminalité organisée, leurs méthodes, moyens d’action et sources de financement ;

-     Le renforcement de la coopération pour la lutte contre la traite des êtres humains notamment des femmes et des enfants ;

-     L’intensification de l’identification, la recherche, l’arrestation des commanditaires du crime et leurs relais, dans l’objectif de leur mise à la disposition des autorités judicaires ;

-     La poursuite de la lutte contre le trafic illicite de drogue , des substances psychotropes  et des produits précurseurs par le renforcement des capacités des Etats membres de la CIMO, en particulier en matière de contrôle aux frontières maritimes, terrestres et aériennes.  Ils prennent note à ce sujet de l’action du groupe de travail, issu de la « Conférence des Pays Africains Riverains de l’Atlantique », chargé de la lutte contre les trafics illicites, l’action des organisations non étatiques et la piraterie ;

-     La conduite des actions de sensibilisation et de prévention sur les causes et les conséquences néfastes, liées à la consommation de drogue, des substances psychotropes et la lutte contre la toxicomanie ;

-     L’intensification de la lutte contre le trafic illicite d’armes, de munitions, d’explosifs et d’autres matières sensibles, à travers l’amélioration de la communication et l’échange opérationnel d’informations entre les services de sécurité et les forces de police permettant de suivre l’évolution des nouvelles techniques et des nouveaux circuits des trafiquants d’armes dans le respect de la législation nationale ;

-     Le renforcement de l’échange des méthodes d’enquêtes opérationnelles entre les pays membres en matière de suivi, de gel et de confiscation d’avoirs d’origine criminelle et le développement des dispositifs de lutte contre cette menace ;

-     L’amélioration de la sécurité des réseaux Internet et la lutte contre la cybercriminalité, notamment par la formation spécialisée et la tenue de rencontres périodiques entre experts ;

-     L’échange d’informations sur la législation, les pratiques et les nouvelles techniques d’investigations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, en étroite coopération avec Interpol ainsi que d’autres institutions régionales et  internationales spécialisées ;

-     La poursuite de la lutte contre le phénomène du trafic et la contrefaçon de biens culturels et d'œuvres d’art ;

-     L’invitation des pays à agir dans le cadre d’un partenariat effectif, par la fourniture d’équipements dotés de nouvelles technologies qui soient adaptés à la lutte contre la criminalité organisée.

 

LA CIRCULATION DES PERSONNES ET LA MIGRATION IRREGULIERE

 

Réaffirmant leur conviction de la nécessité du traitement de la question migratoire dans le cadre d’une approche globale, concertée et équilibrée consacrée dans les précédentes CIMO ainsi que dans les instances régionales et internationales traitant de la migration ;

Reconnaissant que la migration peut être profitable pour toutes les parties concernées, dans le respect des règles des pays d’accueil, des intérêts des pays d’origine et des droits des migrants ;

Saluant les efforts consentis par les pays d’origine et de transit pour la lutte contre la migration irrégulière ;

Déterminés à poursuivre les efforts visant la lutte contre la migration irrégulière et la traite des êtres humains.

Les Ministres s’engagent à :

-     Garantir les droits légitimes des migrants légaux, conformément aux chartes et traités internationaux ;

-     Appuyer les efforts de développement dans les pays de la rive Sud, notamment, par l’encouragement et l’incitation à l’investissement et par la facilitation des transferts d’argent des migrants vers leur pays d’origine ;

-     Renforcer la lutte contre les réseaux liés aux migrations irrégulières à travers l’échange d’informations utiles sur leur mode opératoire et la coopération bilatérale en matière de réadmission, afin d’assurer un meilleur contrôle aux frontières ;

-     Mettre en place des mécanismes techniques de coopération opérationnelle, sur le plan bilatéral, en tant que moyen pour consolider la sécurité régionale ;

-     Promouvoir la coopération technique et le partage des informations et du savoir faire notamment en matière de sécurisation des titres de voyage ;

-     Faciliter les procédures de délivrance des visas au profit des ressortissants des pays des deux rives, dans le respect des législations nationales, des accords bilatéraux et des traités internationaux ;

-     Encourager les médias et la société civile à promouvoir les valeurs de tolérance et le dialogue civilisationnel ;

-     Combattre toutes formes de discrimination, de racisme et de xénophobie, quelle qu’en soit l’origine ;

-     Eviter toutes formes d’atteinte à la dignité des personnes appréhendées en situation irrégulière et faisant objet d’une mesure de réadmission.

 

COOPERATION DANS LE DOMAINE DE LA PROTECTION CIVILE

Face à la multiplicité et à l’ampleur des  catastrophes naturelles et d’origine humaine  qui pèsent sur la région (tremblements de terres, inondations, feux de forêt),  les Ministres réaffirment leur engagement de renforcer les liens de solidarité et la consolidation de la coopération entre les services de la protection civile ;

Dans ce cadre, les Ministres, dans le respect de leurs prérogatives, ont convenu de promouvoir l’exercice des actions suivantes, en coordination avec l’Initiative « 5+5  Défense » et la Conférence Ministérielle sur l’Environnement et les Énergies Renouvelables du 5+5 ;

L’intensification de connaissances mutuelles, la formation  ainsi que le transfert d’expertise et de savoir faire ;

-    La mise en place d’une stratégie commune pour la réduction des risques et la gestion  des catastrophes naturelles  et d’origine humaines ; 

-    Le renforcement de l’assistance mutuelle, l’intervention et la mobilisation rapides des moyens opérationnels  en cas de situations d’urgence ;

-    L’organisation d’exercices communs de simulation visant à développer la mutualisation des moyens et la cohésion opérationnelle ;

-    L’organisation des exercices pratiques de recherche, de  sauvetage et de gestion des urgences ;

-    La mise en place de systèmes modernes et performants d’alerte précoce contre les différents risques majeurs ;

-    La mise en réseau des institutions en charge de la protection civile des pays de la CIMO permettant l’échange d’informations et de retour d’expérience ;

-    L’intensification des échanges d’informations sur l’utilisation des innovations technologiques les plus récentes appliquées à la protection civile concernant les Systèmes d'Information Géographique, la cartographie du risque et l'utilisation de l’imagerie satellitaire pour l’évaluation de la réponse aux catastrophes ;

-    L’inclusion  dans le programme de formation des cadres et officiers de la protection civile des spécialités en relation avec les risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires–CBRN- ainsi que la prise de décisions pendant les urgences, la médecine d’urgence et de catastrophe, les feux de forêt et les interventions en milieux périlleux .

 

COOPERATION DANS LE DOMAINE DES COLLECTIVITES LOCALES 

Les Ministres soulignent l’importance  de la coopération décentralisée en tant que facteur d’échange et de développement des deux rives de la méditerranée ;

Convaincus de l’importance de la coopération décentralisée dans le développement économique et social au profit des populations locales ;

 Les Ministres s’engagent dans le cadre de leurs prérogatives :

- Encourager la coopération décentralisée transfrontalière dans le respect des spécificités nationales ;

- Promouvoir l’échange d’expériences et de bonnes pratiques dans les différents modes de gestion des villes visant à renforcer davantage  le  développement durable ;

- Développer toute action de partenariat entre les collectivités locales des pays de la CIMO  dans le respect de la législation nationale ; 

- Partager les expériences dans  la gestion des moyens locaux à travers l’organisation de sessions de formation ;

- Echanger des techniques de gestion et de planification mise en place dans le cadre du développement durable local ;

- Echanger les expériences et les bonnes pratiques en matière d’aménagement des villes et d’urbanisation.

SUIVI DE LA CONFERENCE ET ASPECTS ORGANISATIONNELS

Pleinement conscients des mutations qui s’opèrent dans la région Méditerranéenne, et de l’importance de la coopération entre les Etats de la CIMO pour l’approfondissement de tous les aspects du dialogue et l’échange entre les deux rives de la Méditerranée Occidentale, les Ministres sont convenus de prévoir des mécanismes permettant la mise en place de façon concrète les actions définies dans cetteDéclaration et formuler de nouvelles propositions opérationnelles se rapportant aux objectifs de la CIMO.        

Ils insistent sur la régularité des réunions du groupe de Suivi de la CIMO et encouragent l’organisation des rencontres entre experts, autour des thématiques découlant des enjeux et des défis, auxquels font face les pays de la Méditerranée Occidentale.

Ils considèrent que la dynamisation de l’action de l’Union du Maghreb Arabe à travers des réunions sectorielles constitue un pas important vers la consolidation de l’édifice maghrébin et reconnaissent l’importance du rôle que l’UMA est appelée à jouer, en tant que partenaire, dans la préservation de la sécurité et de la stabilité régionales.

Les Ministres expriment leurs vifs remerciements à M. Dahou OULD KABLIA Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales de la République Algérienne Démocratique et Populaire ainsi qu’aux autorités algériennes pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé et pour les dispositions prises contribuant à la réussite des travaux de la présente Conférence.

Les Ministres félicitent l’Italie, pour le travail accompli durant sa présidence de la Conférence des Ministres de l’Intérieur du bassin de la Méditerranée Occidentale.

Les Ministres acceptent avec plaisir l’invitation de leur homologue du Portugal à accueillir dans son pays les travaux de la (XVIème)  Conférence Ministérielle.

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