1-Contexte
L’Algérie, comme beaucoup d’autres pays dans le monde, est soumise avec récurrence à des risques majeurs d'origine naturelle ou technologique. Ces phénomènes ont causé un grand nombre de victimes et des dommages aux habitations et infrastructures socio-économiques lors des dernières décennies et tout récemment en 2020 et 2021.
La loi N° 04-20 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable a institué les dix (10) risques majeurs suivants :
— les séismes et les risques géologiques,
— les inondations,
— les risques climatiques,
— les feux de forêts,
— les risques industriels et énergétiques,
— les risques radiologiques et nucléaires,
— les risques portant sur la santé humaine,
— les risques portant sur la santé animale et végétale,
— les pollutions atmosphériques, telluriques, marines ou hydriques,
— les catastrophes dues à des regroupements humains importants.
Les risques climatiques se déclinent en six (06) sous risques suivants :
— les vents violents,
— les chutes de pluies importantes,
— la sécheresse,
— la désertification,
— les vents de sable,
— les tempêtes de neige.
Cette loi prévoit pour chaque risque majeur l’élaboration d’un plan général de prévention adopté par décret. Ce plan doit fixer l'ensemble des règles et procédures visant à atténuer la vulnérabilité à l'aléa concerné et à prévenir les effets induits par la survenance de cet aléa.
Outre ces quinze décrets d’application prévus par cette loi, quinze (15) autres textes d’application sont aussi prévus.
Seuls quatre (04) décrets d’application ont été promulgués, les vingt six (26) autres textes d’application ne sont pas élaborés à ce jour et ce pour plusieurs raisons dont on peut citer notamment :
- Absence de planning précis de mise en œuvre,
- Absence de dispositif de mise en œuvre et responsabilités des différents secteurs non définies (qui fait quoi),
- Modalités de financement non définies.
On peut signaler aussi le dépassement de cette loi par les événements internationaux auxquels l'Algérie a souscrit notamment le cadre de Sendai de 2015 qui a introduit de nouveaux concepts de gestion passant de la gestion de la catastrophe à la gestion du risque de catastrophe ainsi que la gestion participative du risque en associant la société civile considérée comme partie prenante dans la prévention et la gestion des risques de catastrophes.
Les risques les plus récurrents et ayant induit des pertes importantes sont les inondations, les feux de forets, les séismes et tout récemment la pandémie Covid-19.
Les installations industrielles sont aussi sujettes au risque technologique, à l'instar des risques naturels, et constituent des menaces avérées pour leurs utilisateurs et leur environnement immédiat.
Le rapport annuel sur les risques majeurs établi par la Délégation Nationale aux Risques majeurs fait ressortir que :
- Les connaissances en matière de gestion des risques majeurs restent limitées à une certaine frange de la société constituées d’experts et de chercheurs et à des institutions spécialisées; la société civile et les autorités locales sont dépourvues de la culture des risques majeurs,
- La réglementation y afférente est souvent inappliquée,
- L’Etat a investi dans l’intervention et la lutte, occultant ainsi les phases prévention, prévision et relèvement,
- Les moyens de lutte sont inadaptés,
- Les dégâts humains et matériels occasionnés sont importants ; lesdépenses de l’Etat dans la phase intervention s’élèvent annuellement à une moyenne de 34 Milliards de DA durant la période 2004-2019. Pour l’année 2020 elles sont de l’ordre de 30 Milliards de DA.
Ce constat interpelle les pouvoirs publics pour mettre en place une stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeursquidoit fixer le dispositif de prévention, de prévision, de lutte et de relèvement, en déterminant pour chaque risque l’aléa y afférant ainsi que le degré de vulnérabilité des infrastructures et de l’environnement.
C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire organise, sous le haut patronage de Monsieur Abdelaziz Djerrad, Premier Ministre, la Conférence Nationale sur la Stratégie Nationale de Prévention et de Gestion des Risques Majeurs.
Plus de 300 participants sont attendus à cette Conférence dont une douzaine de secteurs, représentés par une soixantaine d’experts, une trentaine d’autres experts nationaux, une trentaine d’institutions spécialisées et une dizaine d’associations représentant la Société Civile.
Les travaux de la Conférence sont organisés comme suit :
- Une session plénière la matinée du 1er jour avec cinq communications d’experts dans le domaine de la gestion des risques majeurs,
- Quatre (04) ateliers thématiques avec une trentaine de communications au cours du 1er jour et la matinée du 2ème jour traitant des thématiques suivantes :
- La prévention des risques majeurs
- La prévision des risques majeurs
- L'intervention et la gestion de la catastrophe
- Le relèvement et le retour en mieux à la situation normale
A l’issue des travaux de cette Conférence, il est attendu la mise en place d’un projet de stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeursadopté en concertation et consultation des différentes parties prenantes.
2-Guide des ateliers
Atelier 01: La prévention des risques majeurs
Atelier 02: La prévision des risques majeurs
Atelier 03: L'intervention et la gestion de la catastrophe
Atelier 04: Le relèvement et le retour en mieux à la situation normale
3- Programme de la conférence
4- Discours et Communications
5-Documentation
6-Recommandations
Pour consulter les recommandations cliquez-ici
7-Mediathèque
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