Lors de passage à la chaîne 03, M. Mohamed Dahmani, Chargé d’études et de synthèse au Cabinet du ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire, a fait savoir, en réponse à la situation des citoyens affectés par les récentes intempéries, survenues principalement dans la wilaya de Tipaza, que l’Etat prendra en charge toutes les victimes et ce, conformément aux instructions du Président de la République.

Revenant sur la stratégie du secteur de l’Intérieur dans la gestion des risques majeurs et l’application des directives présidentielles relatives à la prise en charge des victimes des récentes inondations, l’intervenant a souligné qu’une cellule de veille est installée au ministère de l’Intérieur pour suivre la situation des wilayas touchées, notamment à Tipaza, outre l’existence d’un comité intersectoriel qui  assure une veille permanente sur les risques majeurs au niveau national, a-t-il indiqué.

Interrogé sur l’opération de recensement des dégâts, M. Dahmani dit qu’elle a commencé dans les wilayas touchées, particulièrement à Tipaza où les services techniques ont identifié près 40 de familles nécessitant un relogement. Aussi, le cadre central du département de l’Intérieur a rappelé que la Direction générale de la protection civile a mobilisé plus de 1200 agents et couvert près de 102 communes lors des récentes intempéries, une mobilisation qui a permis, dit-il, de sauver près de 200 citoyens en situation de danger.

En matière de solidarité en faveur de la wilaya de Tipaza, il a fait remarquer qu’une aide solidaire des wilayas centre a été organisée, notamment à travers la mobilisation de 123 engins, 68 hydrocureurs et autres matériels nécessaires aux opérations d’évacuation des eaux et de déblaiement. Dans cette optique de solidarité, M. Dahmani a noté un engouement associatif important pour venir en aide aux familles sinistrées dans la wilaya de Tipaza.

En dépit de la prise en compte effective des Bulletins Météo Spéciaux BMS, la mobilisation de la Protection civile, la bonne préparation des acteurs concernés, « on est devant des phénomènes extrêmes induits par les changements climatiques, d’où la difficulté des interventions », a-t-il soutenu. Et de préciser que les collectivités locales ont leur part de responsabilité. Cependant, il est établi que certains dégâts sont inévitables, chose qui suppose le passage d’une gestion des catastrophes à celle des risques, a insisté l’intervenant.

  « Toutes les familles affectées, les constructions détruites, les pêcheurs touchés seront pris en charge conformément aux instructions du Président de la République », met en avant Mohamed Dahmani, avant de rassurer que les walis sont en coordination permanente avec la cellule de veille ministérielle en vue de gérer cette crise et informer à temps les différentes structures concernées.

« L’Etat demeure souvent aux côtés des citoyens, notamment dans les temps difficiles, une coutume en Algérie selon M. Dahmani qui, dans une autre perspective de prévention des risques, affirme que les nouvelles lois régissant les collectivités locales vont intégrer la dimension de gestion de risques majeurs au niveau local, notamment sur le plan préventif.

Dans ce sillage, il a expliqué que la gestion des risques majeurs reste une question partagée entre les différents services de l’Etat. Son amélioration implique une gestion anticipée dont la mise en place d’un cadre intersectoriel au niveau local permettra, rappelle-t-il, de mieux prévenir les risques majeurs, notamment sur la base de l’implication des acteurs économiques et ceux de la société civile.

En guise de conclusion, M. Dahmani a plaidé pour une évaluation poussée de la vulnérabilité des territoires en vue d’identifier les différents points noirs et les niveaux de risques potentiels dans les collectivités locales, notamment sur les plans environnemental, urbain et culturel, tout en estimant important de procéder à une réorganisation de la Délégation nationale aux risques majeurs à la lumière de la nouvelle loi sur les risques majeurs.