Convaincu de l’importance du rôle de la femme dans la société, l’État algérien a opté pour le renforcement de son rôle dans de nombreux domaines, en mettant en place des mécanismes législatifs et réglementaires, dont les objectifs sont atteints à travers des stratégies et des plans d’action, traduits en programmes et activités pour faire avancer le rôle des femmes et des structures institutionnelles qui assurent leur protection et promotion.
L’Algérie s’est attachée à maintenir la stabilité de la société en prévenant la discrimination entre les hommes et les femmes dans divers domaines et en diffusant une culture de l’égalité pour les impliquer ensemble dans le développement du pays.
Ces engagements se sont traduits par les acquis des femmes algériennes dans divers domaines, notamment sur le plan politique, à travers l’élargissement de leurs chances de représentation dans les assemblées élues aux niveaux national et local.
Sans oublier la présence des femmes dans divers domaines et professions grâce au soutien de l’État à l’éducation gratuite et obligatoire et à la non-discrimination entre les sexes, ce qui permet d’accroître l’accès des femmes au monde du travail, où les femmes représentent la majorité dans les domaines de la médecine, de l’éducation et de l’administration publique.
D’autre part, l’État a accordé une attention particulière à la réalisation de l’autonomisation économique des femmes à travers le développement de programmes et de mécanismes de création d’activités génératrices de revenus et la mise en place d’institutions économiques en accordant des prêts avec des privilèges préférentiels.
Dans ce contexte, le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’aménagement du territoire a ouvert un grand atelier pour élaborer des mécanismes législatifs de base pour consacrer les principes constitutionnels, consolider la démocratie, protéger les droits et les libertés et parvenir à l’égalité et à la justice sociale, en adoptant une approche visant à:
- Corriger tous les déséquilibres possibles pour permettre aux hommes et aux femmes de participer efficacement et équitablement au développement du pays.
- Renforcement du principe de démocratie participative locale.
- Consolider le principe de participation et d’égalité des sexes comme piliers fondamentaux de la démocratie.
Améliorer la participation des femmes dans la vie politique:
La question de la « participation politique des femmes » a fait l’objet d’une grande attention dans le but d’activer leur rôle dans le champ politique, d’exercer les libertés publiques et de les habiliter à exercer leurs droits. La loi organique n° 12-04 du 12 janvier 2012 relative aux partis politiques comprenait des dispositions visant à :
- La concrétisation effective du principe énoncé dans la constitution, qui comprend la promotion de la participation politique des femmes d’une part, leur permettant d’exercer le travail politique et la lutte au sein des partis politiques, et imposant leur présence aux différents niveaux du parti, de la base aux postes de direction, où elles prennent des décisions et établissent des stratégies.
- Un appel explicite aux partis politiques pour la nécessité d’intégrer les femmes dans les différentes structures du parti, en tant que membres des institutions et conférences et au niveau des instances dirigeantes du parti sous peine de refuser l’accréditation à tout parti qui violerait ces dispositions (articles 11, 17, 24, 35, 41 et 58), et ceci afin de pérenniser l’œuvre démocratique et la promotion des droits politiques des femmes.
- Attribuer une subvention financière, à la charge du budget de l’Etat, au profit du parti politique en fonction du nombre de sièges obtenus au Parlement et du nombre de femmes élues dans les conseils (article 58 de celle-ci).
A cet égard, les réformes fondamentales introduites par la Constitution de 2020 ont permis de rendre effective la représentation des femmes dans les assemblées élues locales en consacrant le principe de parité. Ces mécanismes ont eu l’effet escompté, en améliorant la représentation effective des femmes dans les assemblées élues locales, puisque leur nombre total, selon les résultats des élections locales pour l’année 2021, a atteint : 1153 élues au niveau des conseils locaux élus, dont : 138 au niveau des APW et 1015 au niveau des APC.
La forte présence des femmes dans les assemblées populaires communales et de wilayas a également permis aux femmes de participer au processus de développement au niveau local et de prouver leur rôle au sein de l’exécutif au niveau des assemblées populaires communales en leur qualité de vice-présidentes des l’assemblée populaire communale ou de wilaya et présidente d’une des commissions permanentes des assemblées populaires communales ou de wilaya où elles étudient et prennent des décisions. 7 femmes présidentes d’APC (statistiques pour l’année 2021).
Afin de se perfectionner et de permettre aux nouveaux élus locaux d’exercer au mieux leurs fonctions, le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Territoriales et l’Aménagement du territoire a organisé à leur intention de nombreuses formations.
Renforcer la participation des femmes dans la vie associative :
L’État algérien a adopté une stratégie efficace visant à protéger les droits du citoyen et à assurer leur promotion, puisqu’il a suivi un programme ambitieux à son profit qui lui garantit son droit de créer des associations consacrées par la Constitution, ce qui l’aiderait à sortir de son isolement et à intégrer la vie publique, ce qui en fait un véritable facteur de développement durable.
• Le cadre légal :
La loi n° 12-06 du 12 janvier 2012 relative aux associations accorde aux citoyens et citoyennes le droit de participer à la conduite des affaires publiques communes dans un sens d’intérêt général par la constitution d’associations considérées comme des partenaires effectifs dans la promotion du développement local du pays, en particulier dans les zones rurales et semi-urbaines.
Dans ce cadre, le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’aménagement du territoire s’emploie à encourager le mouvement associatif et à assurer sa promotion et son développement, en établissant des procédures simples de création d’associations permettant à l’individu de montrer ses capacités et ses compétences dans divers domaines, outre la mise à disposition de diverses facilités, conformément aux dispositions de la loi relative aux associations qui leur permet de bénéficier de subventions et d’aides matérielles de l’Etat, de la wilaya ou de la commune, afin de pouvoir accomplir leurs missions effectivement.
• Mécanismes d’accompagnement des associations :
Les associations bénéficient d’exonérations et de facilités douanières et fiscales, qui ont été précisées par l’arrêté interministériel du 22 novembre 1994, qui détermine les modalités d’exonération des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, ainsi que la liste des associations à caractère humanitaire qui peuvent bénéficier de cette exonération.
Ces équipements et subventions sont considérés comme un véritable pilier dans le cadre de la relation participative qui lie l’État et le mouvement associatif comme outil de pratique participative, de citoyenneté et de réalisation de certaines revendications sociales que l’État et les collectivités locales délèguent aux associations, notamment celles liés au travail collectif volontaire.
A rappeler, les facilités mises à disposition par le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’aménagement ont permis l’émergence de nombreuses associations actives dans le domaine des droits des femmes, qui ont également intérêt à les prendre en charge pour parvenir à une amélioration de leur statut dans tous les domaines : social, éducatif, culturel, sportif…
18 associations nationales sont actives dans le domaine de la promotion de la femme, dont 6 sont actives dans le domaine de la promotion de la femme rurale, auxquelles s’ajoutent 815 associations féminines locales , et le nombre d’associations dirigées par des femmes a atteint 3913 associations.
Associations locales agrées activant dans le domaine de la femme (Statistiques 2021)
| Nombre d’associations activant dans le domaine de la promotion de la femme | Nombre d’associations dirigées par des femmes | ||
| nationales | De wilaya | communales | 3913
|
| 18 | 324 | 491 | |
