Aperçu Historique

Aperçu historique:
 
L'histoire de la région d'Oum El Bouaghi plonge dans l'ère préhistorique à environ 8 000 avant Jésus-Christ. Des vestiges attestent de la présence de troglodytes vivant de chasse et de cueillette.
Partie intégrante du Royaume de Numidie, jusqu'à la veille de la période punique, l'évolution de l'économie met en évidence un système agraire dominé par la culture de l'olivier faisant de Guediovala (Ksar Sbahi) et Makomades (Oum El Bouaghi) des centres d'échanges commerciaux importants.

Les invasions répétées ont mis la Numidie sous le commandement de l'Empire romain. L'agriculture céréalière est ainsi devenue la principale ressource des habitants de la région qui s'est érigée en grenier que Rome utilisait pour pérenniser sa prospérité économique. Quant à la domination Byzantine de 701 à 523 avant Jésus-Christ, celle-ci s'est accompagnée surtout d'un accaparement des meilleures terres obligeant les autochtones à se réfugier dans les montagnes.

Sous la domination des vandales entre 593 et 430 avant Jésus-Christ, l'économie locale s'est désintégrée et les centres d'échanges ont été désorganisés. La résistance développée par les autochtones a pu venir à bout des vandales avec la reprise de Tamgouda, Baghai et Ain El Bordj.
Dans la région des Aurès, la pénétration Musulmane a rencontré une forte résistance menée par "El Kahina" qui a repoussé les armées d’Hassan Ibn Noûman dans la vallée de Meskiana et fait prisonnier Khaled Ibn Yazid.

Après la mort d’ " El Kahina" à Oued Nini en 708, les Amazighs ont embrassé l'Islam et participé activement à la conquête de l'Andalousie.
Aux Omeyyades en l'an
750 a succédé la Dynastie Aghlabide qui a instauré un essor économique et une stabilité sociale, jusqu'à l'arrivée de Fatimides en 1029. Mais avec l'arrivée des Beni Hilal, la désorganisation de l'économie et de la société a été totale et la région sombra dans le chaos et la misère.

Ce n'est qu'en 1160, sous le règne des Almohades que la région a retrouvé sa stabilité dans le cadre de la réunification du Maghreb.
L'Empire Ottoman n'a laissé pratiquement aucune trace dans cette région. Quant à la colonisation française, qui n'a réussi à occuper la région qu'en 1842, elle a été confrontée à une farouche résistance des populations locales durant toute la période d'occupation. Pendant la guerre de libération, et comme faisant partie de l'historique Wilaya I, cette région a versé un lourd tribut et a offert d'énormes sacrifices pour l'Indépendance nationale.
C'est ainsi qu'elle a marqué sa participation à la révolution de 1954 et offert d'illustres chouhada de la trempe de Mohamed Larbi Ben M'hidi et de Abbas Laghrour.

En dépit des invasions et des vagues de civilisations diverses, de la dislocation des rapports communautaires, une structure sociale assez cohérente a survécu grâce à la pérennité des grandes tribus dont : les Haraktas, les Seguenia, les Ouled Melloul.
Oum El Boaughi, dont l'appellation actuelle, semble remonter à l'époque arabo-bèrbère, ne fut baptisée "Canrobert", du nom d'un Maréchal français, qu'en 1930.