Aperçu Historique

Aperçu Historique 

      La province de Ouargla comprend trois zones principales : l’Oued Miya, l’Oued Righ et Hassi Massoud.
1)Ouargla et sa zone (Oued Miya) :
       Les gisements de pierres taillées et les pointes de flèches découverts à Mellala et Sidi-Khouiled nous permettent d’affirmer que la vallée de l’Oued Miya était un centre de peuplement extrêmement ancien.
       Cette thèse a été confirmée par l’étude réalisé par le Dr Trecolle et son équipe et publiée  dans la revue  Lybica.
Les Romains n’occupèrent jamais cette région ,mais les nombreuses pièces de monnaies Romaines retrouvées dans la région laissent supposer que des échanges ont eu lieu avec les provinces de Numidie et d’Ifriquia.
     Ibn Khaldoune cite dans son histoire des Berberes que le Beni-Zenete, fondirent la ville qui porte leur nom.

    Par ailleurs , il affirme dès la première moitié du VIII Siècle toute la région a été acquise au rite Ibadite .Serait -ce là l’œuvre du Cheikh Kaddour Imam Ibadite venu du Zanzibar et auquel certains Historiens de la région attribuent la fondation de la ville.
     L’arrivée au début du X siècle des Rostemides qui fuyaient Tahert envahie par les Chiite sous la conduite d’Abou-Oubaidallah sur le point de départ d’une grande prospérité pour les villes de la région de Ouargla et Sedrata
     Le trafic des esclaves qui s’ajoutait à celui de l’or  et de l’ivoire fit de Ouargla le point d’arrivée des caravanes venues du Soudan et le point de départ  qui amenaient les dattes ,les grains et les tissus.
    L’Historien El-Idrissi la décrit ainsi : « cette cité est habitée par des familles opulentes et des négociants fort riches qui ,pour faire le commerce parcouraient le pays des Nègres et pénétraient jusqu’au Ghana et Wangara d’ou ils tirent l’or ,qui est ensuite frappé à Ouargla.
A ce développement économique vient s’ajouter un essor culturel marqué par l’apparition de grands Théologiens, voyageurs et Historiens parmi lesquels:
-Abi-Baakr Yahia Ibn El-Wardjlani et Youcef Ibn Brahim Ben Mayad El-Sedrati El-Wardjlani.
     Cette période fut également marquée par la mise en place d’une organisation sociale qui régira la vie de la communauté Ibadite (la  Halka des Azzaba )
     Mais, cette prospérité ne tarda pas à attirer la convoitise des envieux qui voulaient s’approprier la route de l’or.
     Ce fut El-Mouiz Ibn -Ziri Emir de Kairouane qui en 1037 s’empara de Ouargla. Quelques années plus tard ce fut au tour d’El-Mansour fils du Sultan Hammadite Ennaceur d’envahir la vallée de l’Oued Mya. Ce fut partout pillage, destructions, exécutions ou arrestations. En 1075, les survivants se réuniront pour reconstruire la ville de Ouargla qui survécut jusqu’à nos jours.

      Si Ouargla fut reconstruite ,les autres villes ( Sedrata, Tarmount et Tamezought ) furent presque abandonnées. leur destruction définitive fut l’oeuvre de Yahia Ibn-Ghania le Myorquin qui envahit le pays en en 1274.
Aujourd’hui, seules les ruines de Sedrata qui se dressent au milieu des dunes continuent de nous rappeler la prospérité et l’essor qu’a connu cette région Saharienne.
    Cette période fut aussi marquée par l’implantation des tribus Arabe Hillalienne dans la région.
     La position stratégique de Ouargla fait que quelque soient ses nouveaux Maîtres, ils restent particulièrement intéressés aux caravanes et au commerce. Ainsi, la ville continue à prospérer. Ibn-Khaldoune souligne qu’à la fin du XIV Siècle Ouargla était la porte du dessert par laquelle les voyageurs qui viennent du Zab doivent passer pour se rendre au Soudan avec leur marchandises. En ces temps, les habitants étaient soit des Béni-Ouargla ou des Béni-Ifren et des Maghroua. La famille régnante était celle des Béni  Ghaboul branche illustre de la fraction des béni-Ouagguine.
    Au béni Ghaboul succède une famille étrangère venue du Maroc : La famille des Alahoum. Le règne de cette famille qui durer un siècle fut marqué par une période de décadence.
   Un passage de la chronique des Béni-Djellab Sultans de Touggourt date en 1535 la prise de contrôle par les Turcs des Oasis du Sud Constantinois. Pour affirmer cette domination, le Pacha Salah Rais entreprit une expédition sur Touggourt et Ouargla en 1552.
     L’occupation Française se fit en plusieurs phases. En 1849 le Sultan de N’Goussa qui était proclamé Khalifa de Ouargla reconnaît la souveraineté Française .Mais deux années plus tard, les Said-Otba qui constituaient l’armée de N’Goussa suivirent Mohamed ben Abdallah dans sa révolte contre l’occupant.
    Le 27 Janvier 1854 une colonne Française dirigée par le Colonel Durieu pénétra à Ouargla pour chasser le Cherif Mohamed Ben Abdallah.
    De 1853 à 1864, la region de Ouargla à été dirigée par les Oulad Sidi Cheikh. Mais en 1863 Si Slimane ben Hamza appuyé par son oncle Si Lala et toutes les tribus de Ouargla se révolta contre les Français.
   En 1869 Mohamed Ben Toumi Ben Brahim dit Bouchoucha rallia des partisans et rentra à Ouargla ou il est proclamé Sultan. Une colonne dirigée par le Général De Lacroix Vaubois l’obligea à quitter la ville au mois de Janvier 1872. A titre de représailles, les populations sont soumises à une forte contribution de guerre, tandis que les maisons du quartier de Béni Sissine sont rasées.
Le nouvel Agha Ben-Driss nommé par les Français jugeant la Casbah peu sure, s'installa sur la gara de Bamendil ou les ruines de son palais sont encore visibles
   Le 27 Fevrier 1962 alors que les négociations d’Evian entre le GPRA et le gouvernement Français butaient sur la question du Sahara ,les populations de Ouargla sortent dans les rues pour rappeler à l’occupant que le Sahara était partie intégrante de l’Algérie. Cette manifestation se solda par la mort du Militant Chetti El-Ouakkal.
2.Touggourt et sa région  ( Oued Righ ): 
        Capital de la région de l’Oued Righ, aujourd’hui partagée entre les Wilayate de Ouargla et El-Oued, Touggourt a joué un orle important dans l’histoire de cette région que les Historiens appellent le Sahara de Constantine.

       Le professeur Balout dans ses cours sur la préhistoire Saharienne indique qu’il est supposé sans risque de grosses erreurs d’après les silex taillés ramassés dans l’Oued Righ que des individus déjà évolués, les capsiens vivaient dans ce pays entre 9000 et 3000 ans avant notre ère.
      Pus tard sans qu’il ne soit possible d’en préciser l’époque. Le pays fut soumis aux Gétules auxquels pline assigna comme limite septentrionale le fleuve nigrs (l’actuel Oued Djeddi).
      La tribu des Righa ,branche de la grande famille des Zenetes qui donna le nom de Oued Righ à la contrée y serait venue au cours du V siècle.
       Au temps des Romains, le pays fut toujours un foyer menaçant ou venaient se réfugier les révoltes berberes qui troublaient la tranquillité de la Numidie Romaine.

      Dans la 2éme moitié du 7éme siècle , Sidi-Okba envoya un de ses lieutenants El-Hassen, convertir et diriger le pays qui se trouve entre Biskra et Ouargla
      Dans la 2eme moitié du VII siècle .Sidi Okba envoya un de ses Lieutenants El Hassan. Convertir et diriger le pays qui se trouve entre Biskra et Ouargla.
       D’après les gens du pays, ce  responsable s’appellerait plutôt El Hachane et serait l’encetre des redjal El Hachane  de l’Oued Righ. Chaque année au début de l’automne, la Hadra des Redjal El Hachane est organisée dans cette région pour célébrer cet événement.
Aux X et XI  siècle, Touggourt et sa région subissent l’influence de l’Ibadisme dont les Chefs défaits dans le nord sont venus chercher refuge à Ouargla et Sedrata dans l’oued Miya.
      Au moment de la vague  Hilalienne, les ksours de l’Oued Righ étaient passés sous l’autorité des Sultans Hammadite du Hodna. Par la suite Touggourt eut ses propres gouverneurs les Béni-Obeidallah qui étaient des righa autochtones et qui pratiquaient au même titre que leur sujets le rite Ibadite.
Ibn Khaldoune attribue la ruine du pays à Ibn Ghania qui ses guerres avec les Almohades avait fait des incursions dévastatrices dans l’Oued Righ.
     Par la suite, le pays fut soumis aux Almohades puis aux Hafsides et dépendait d’Ibn Mozni qui gouverné à Biskra au nom de cette famille.
        Le Malekisme fut introduit dans le pays par les pèlerins venus du Maroc qui se rendaient aux lieux saints de l’Islam par caravanes.
C’est par une de ces caravanes qu’arriva à Touggourt le Cherif Sidi M’hamed Ben Yahia El Idrissi. Cet illustre personnage qui dirigea le pays pendant 40 ans fut le principal propagateur du rite Malekite dans cette région.
       Un autre pèlerin qui va marquer l’histoire de l’Oued Righ arriva à Touggourt en 1445. Il s’agit d’El Hadj Slimane Elimer dit Djelab fondateur de la dynastie des Djelabs qui régna pendant quatre siècles sur le pays.
      En 1528 lorsque le Beylik de Constantine fut organisé, les Beys eurent comme principaux mandataires dans le sud le Cheikh El –Arab des Douaouda et le Sultan Ben Djelb de Touggourt.
       En 1552, les habitants de cette ville et leurs voisins de Ouargla ayant refusé d’acquitter l’impôt, le Pacha Salah Rais avec 1000 cavaliers et 8000 fantassins vint mettre le siège devant Touggourt qui se rendit au bout de trois jours.
      En 1788, toujours à la suite du refus de l’impôt, la capitale du Righ subit un deuxième siège de la part de Slah Bey de Constantine.
       La troisième expédition Turque eut lieu pour les mêmes motifs en 1820, elle était dirigé par Ahmed Bey Mamlouk.

Les Français qui occupèrent Biskra en 1844 imposèrent au Sultan Abelrahmane Ben Djelab un tribut annuel de 20.000 fr. en échange de leur reconnaissance de sa souveraineté su l’Oued Righ et le Souf.
        Lorsque ce dernier décéda, son cousin Selman qui lui succéda épousa le parti du combattant nationaliste Mohamed Ben Abdallah et renia tout accord avec les Français. Le 11 Novembre 1854 une colonne dirigée par le Commandant Marmier quitta Biskra en direction de Touggourt. Selman et le Cherif l’attendaient à Meggarine. La bataille dura toute la journée du 27 Novembre, après une résistance farouche Cheikh Selman dut se réfugier derrière les remparts de sa ville. Assiégé pendant dix jours, il fut contraint de fuir vers El Oued et de là vers la Tunisie ou il se réfugia.
      Le 5 Décembre 1854 le Général Devaux prenait possession de la capital des Béni Djelab.
      Le 15 Mai 1871 Mohamed ben Toumi Ben Brahim dit Bouchoucha s’empara de la ville de Touggourt après avoir exterminé la garnison que les Français y maintenaient sous le commandement du Lieutenant Mousselli .Il plaça Ben Naceur Ben Chohra comme Khalife.
        La ville recouvrait ainsi son indépendance pendant 7 mois. Ce n’est que le 27 Decembre 1871 qu’une colonne Française commandée par le Général De La Croix reprit possession de la ville.
       Bien avant 1954 divers mouvements politiques nationalistes parviennent à s’implanter dans la région. Au début des années 50 plusieurs Chefs et Militants du PPA furent arrêtes à Touggourt et Ouargla.
       A la suite de la réorganisation qui suivit le congres de la Soumame, les régions de Ouargla et Touggourt sont rattachées à la Nahia IV de la wilaya VI (Aures-Nemamcha). Par la suite elles furent incluses dans la zone V de la Wilaya VI.
Malgré l’aspect physique de la région qui se prête mal à la guerria plusieurs batailles eurent lieu dans la région (notamment celle de Kerdach ).
      La journée du 19 Novembre 1957, fut particulièrement sanglante à Touggourt. Les documents trouvés sur le corps d’un responsable tombé u champs d’honneur permirent aux Français l’arrestation de 2500 Militants parmi lesquels Boulifa Hama Amrane, son cousin Mohamed et Tounsi Lazhari responsables politique de la ville furent fusillés le jour même sans aucune forme de procès.
       Mais l’une des principales préoccupations des populations de cette région était l’obstination Française de séparer le Sahara du reste de l’Algérie. Pour exprimer leur attachement à l’intégrité du territoire national, deux manifestations eurent lieu, l’une à Touggourt le jour de l’Aid Seghir et l’autre à Ouargla le 27 février 1962 au moment ou se déroulaient les négociations d’Evian. 
3.Hassi Messaoud :
      La zone a été nommée Hassi Messaoud le nom de cheikh a creusé le puits que nomeé, Rawabah Mas’ud ibn Ammar. Qui est venu dans la région de Mtlili pour le pâturage oú le puits historique a été creusé en 1918.
     Le colonisateur française découvrit le pétrole à Hassi Messaoud en 1956. La région du sahara devint une zone importante pour la colonisation, ce qui préserva l’indépendance du nord, tandis que le sud se maintenait, mais la population de la région exprima son rejet catégorique par des marches, des manifestations et une résistance armée.

     Le 24 février 1971, le président Houari Boumediene a annoncé la nationalisation du pétrole. Les cadres algériens ont repris l’exploitation d’installations pétrolières, ce qui a accru la rentabilité de cette activité et accru l’importance de cette région. En 1984, Hassi Messaoud a été transformé en un cercle et à une municipalité qui est passée d’une zone industrielle à une ville urbaine.