Aperçu historique

La ville de Jijel a été le carrefour de plusieurs civilisations dont les traces se trouvent ici et là sur son territoire. Sa fondation vers le IV ème siècle est attribuée aux Phéniciens.


L’histoire de la région est très mouvementée et riche en évènements. Le premier nom de la ville, IGILGILI, trouve son origine dans l’antiquité préromaine. Le préfixe «I » se réfère dans les toponymes phéniciens à l’existence d’îlots sur le littoral, tandis que « GILGIL » désigne un cercle de pierre.
Cependant divers noms ont été attribués au fil des diverses civilisations IGILGILI, DJIDJEL,… et enfin JIJEL.


La décadence progressive de l’empire romain facilitait la libération des populations berbères montagnardes qui recouvrèrent peu à peu leurs habitudes ancestrales et la course des envahisseurs pour s'emparer de la position stratégique qui la caractérise.
             Après l’invasion Vandale (429) et les Byzantins (533), l’époque islamique et la chevauchée fantastique qui les firent traverser, rendirent Jijel place arabe dépendante du Kairouan dominée par la grande dynastie « Aghlabide ». Au X ème siècle, les Kotamas s’allièrent aux Fatimides et renversèrent le pouvoir du Kairouan (913) avant de s’installer au Caire. Et resta espoir pour plusieurs pays qui tentèrent de l’envahir à maintes reprises jusqu’à la demande par ses citoyens de l’aide des frères Baba Arroudj et Kheireeddine Barbarous en 1514 qui dirigèrent une flotte sur Jijel et y établit son quartier général à partir duquel il délivra   Bejaia (1515) et Alger (1516) de la domination espagnole.
Le 13 mars 1838 et après sept ans du domination d’Alger et 02 ans de Constantine, les troupes Françaises débarquèrent à Jijel. La résistance à ces troupes a été marquée par les offensives menées par les Jijeliens durant une décennie 1841, 1845, 1847 et 1851. L’occupation totale de Jijel ne put se faire qu’en 1851.