Aperçu historique

Aperçu historique:
Période préhistorique:

Les recherches restent toujours très limitées quant à l’identification des tous premiers groupements humains qui s’étaient établis dans la région de la vallée du M’Zab avant l’ère islamique.
Des sites archéologiques, des vestiges- témoins ainsi que des outils et matériaux datant des paléolithiques sont toujours préservés.       
Quelques écrits décrivent la présence de communautés primaires TROGLODYTES dont l’habitat est  creusé à même la roche calcaire des collines environnantes sans en préciser la datation.
Les premières découvertes dans la région du M’Zab datent d’une cinquantaine d’années dans les environs de MELIKA, de GHARDAIA (Sud/Est) et la région de GUERRARA-GHARDAIA. Le trait caractéristique de ces gisements est qu’ils sont de surface. Les industries rencontrées sont très peu anciennes. Les plus vieilles remontent au paléolithique moyen et la plupart sont d’âge épipaléolithique ou néolithique.
L’art rupestre dans la région de METLILI est très limité et les rares gravures qu’on trouve n’ont pas de valeur particulière comparée aux gravures de l’Atlas Saharien. Dans trois groupes de gravures rupestres on trouve de nombreux signes de mains et de pieds, des dromadaires de petit format et des formes géométriques.
Les plateaux qui dominent EL-GOLEA au Nord Est sont fertiles en gisements préhistoriques (flèches,haches, polissoirs).
Période pré islamique:

ABU ZAKARIA un chroniqueur du 11èmesiècle, rapporte l’existence des BENI MOCAB (lire également BENI-MOZAB), tribus berbères Zénètes dont le mode de vie semi-nomade s’articulait autour d’une activité agricole assez rudimentaire et autour du pacage. 
Le sociologue historien IBN KHALDOUN  précise que les BENI-MOZAB seraient les descendants de Moçab IBN Badine que l’on retrouve dans une généalogie remontant jusqu’à IBN JANA, le père fondateur de la communauté Zénète qui est l’un des trois groupes ethniques berbères dont les SANHADJA et les KOUTAMA. Les Beni-Mozab ont construit de nombreux « AGHERM » dont l’aspect architectural est encore préservé dans les vicissitudes du temps (AWLAWAL, OUKHIRA, BOUKIAOU, TIRICHINE, IKHLANE, TILEZDIT, TAFILALET,…) qui permettent de reconstituer l’organisation sociale de ces tribus et ainsi de mieux comprendre les facteurs et mécanismes de leur assimilation aux Ibadites.
Période – Islamique
Les Ibadites (Rostomides) originaires de TIHRET capitale Ibadite 909avant J.C s’installèrent d’abord dans la région de SEDRATA et de l’OUED RIGH, aux environs de l’actuelle ville d'Ouargla.
Après environ un demi-siècle de séjour dans la cité Saharienne, les Rostomides durent se déplacer plus au Nord vers l’Oued M’ZAB où déjà la première Halka des Azzaba, une organisation exclusivement  religieuse  et  garante  du  Culte  Ibadite  s’y  était  établie. Ce  fût  vers  960 au 970après J.C.  
Des villes fortifiées furent édifiées en fonction du rythme de sédentarisation eu du mouvement migratoire. Dans la vallée du M’ZAB, les Ibadites créèrent cinq (05) villes fortifiées (Ksour) dont la première était EL-ATTEUF en l’an 1010. En 1048, ils bâtirent la ville de MELIKA, peu après BOUNOURA puis BENI-IZGUEN en 1050 et GHARDAIA en 1053.
La pentapole de la vallée du M’ZAB prit forme plus tard, en excroissance de la pentapole, vers le Nord furent construites les villes de GUERRARA en 1631 dans la vallée de l’Oued Zegrir et BERRIANE dans la vallée de l’Oued Souelem par les deux fractions Ibadites chassées de GHARDAIA, les Affafras et les Ouled Bakha.
Les CHAANBA sont les descendants de
la Grande Tribu Syrienne des Ouled Mahdi. Ils font partie de la  première  vague des  Arabes  (XIèmesiècle).  Nomades,  ils  occupaient  la région  de la  Chebka
du M’Zab(du Souf à Guerrara et de Ouargla à El-Goléa).
La région de METLILI est le centre de rassemblement de ces tribus. De la région de METLILI les CHAANBA partent par la suite vers El-Goléa, Ouargla, dans le Souf  et Guerrara.
Les CHAANBA BEREZGA, habitants de la région de METLILI, nomadisent au Sud et Sud-Ouest de la commune de GHARDAIA.
Cette urbanisation de la vallée du M’zab ne fût possible que grâce à l’assimilation des Berbères Beni-Moçab aux Ibadites. Parmi les facteurs d’assimilation, on retiendra d’abord une certaine affinité morale et de comportement et le facteur linguistique.
Cette double cohésion religieuse et linguistique fait qu’aujourd’hui il est difficile de distinguer entre les Mozabites et les populations Arabes de Rite Malékite dont les Beni – Merzouk et Mdabih installées à Ghardaia et Daya, les CHAANBA venus de la proche Metlili pour s’implanter à Melika (à la suite de l’accord de 1317 conclu avec les Ibadites) et les Mekhadmes qui vivent en groupes restreints à BOUNOURA et EL ATTEUF.
La communauté juive, originaire de Djerba (TUNISIE) s’installa également à GHARDAIA avant de la quitter en 1962. La culture des jardins réalisés grâce à un système judicieux d’irrigation et l’élevage constituaient les principales sources de revenus des premières communautés oasiennes Mozabites. Lorsque les palmeraies s’avèrent insuffisantes pour autosuffisance des populations locales, la vocation commerciale prit forme et s’affirma. La vallée devient un centre caravanier qui amènera un cercle de Nomades de plus en plus important.
A partir du 18èmesiècle, GHARDAIA  devint une plate forme commerciale et caravanière où vont transiter l’ensemble des échanges commerciaux entre le centre du Maghreb du Nord et l’Afrique Sahélienne, avec comme principaux produits d’échange, les dattes, le sel, l’ivoire et l’or.
Époque coloniale

La colonisation Française, opérée assez tardivement dans la région, n’ont aucun impact particulier sur le peuplement de la vallée du M’Zab qui pourtant était considérée comme une plate forme stratégique pour une expansion sur tout le Sud Algérien. La pénétration militaire française a eu lieu le 04.12.1882.
El-Goléa fut occupée le 27.01.1871.
Epoque post – indépendance
L’industrialisation du Sahara a considérablement impulsé l’activité de la vallée qui se trouve à une centaine de kilomètres des champs pétroliers et gaziers dont l’exploitation fit de GHARDAIA un centre de transit de la main d’œuvre industrielle.
La vallée du M'Zab qui s'étend d'El-Atteuf à Daya est promulguée secteur sauvegardé.