Aperçu historique

Aperçu historique:
 
Des preuves irréfutables démontrent que la région de LAGHOUAT remonte très loin dans le temps. En effet, l’existence de stations de gravures rupestres, d’outils préhistoriques, de tumulus de pierres sèches, d’abris sous les roches avec amoncellement de cendres et os calcinés au milieu desquels on retrouve des silex grossièrement taillés, prouvent la présence d’une communauté humaine dans la région et ce, avant l’histoire.

Par ailleurs, beaucoup de vestiges et de sites historiques témoignent de la présence d’une population de sédentaires autochtones qu’on appellera, plus tard « Berbères », qui s’étaient concentrés au niveau des deux rives du plus important Oued de la région, l’Oued M’zi.

Avec l’arrivée des Arabes dans la région par vagues successives jusqu’à celle des Beni Hilal, au IVI éme siècle, qui ont marqué leur présence à travers des lieux en leur donnant des noms de leurs Chefs, tels : Ain Madhi, Maghrane, Messaad, ainsi qu’à des tribus, telles Ouled Ghanem, Oulad Dhiab, Ouled Yakoub. A l’époque des Zianides et au moment ou ceux –ci étaient en difficulté face à leurs ennemis, les Mérinidet, la région de Laghouat leur servait de refuge.

En 1548 Laghouat était comprise dans le Beylik du Titrerai organisé par Hassan, fils de Khair-Eddine.

En 1785, elle fut comprise dans le Beylik de l’Ouest à l’époque du Bey Mohamed El -Kebir.  Après en 1789  elle fut organisée au sein du Beylic de l’Est avec Salah- Bey.

Au début de la colonisation en 1834, un événement s’est produit et qui ne peut, par conséquent, passer inaperçu ; il s’agit de l’engagement des citoyens de la région sous la direction de Moussa Ben Hassan dont l’objectif était de libérer l’Algérie du joug colonial.

Après un siège de neuf (09) mois, les français ont occupé la ville.
La ville de Laghouat tomba le 04 Décembre 1852 après de lourdes pertes infligées à l’occupant.

Avec le début de XXème Siècle et l’émergence du mouvement national et de la lutte politique, les habitants de la région de Laghouat ont continué à faire preuve de militantisme contre l’occupant à travers leur structuration dans différents partis politiques nationaux.

Dès le déclenchement de la Guerre de libération nationale, le 1er Novembre 1954, plusieurs personnes avaient rejoint les premiers maquis tels : Mebtout Atallah, qui avait rejoint les Aurès, le Commandant Telidji Omar qui avait formé un grand nombre de techniciens en transmissions à Oujda au Maroc.

En 1956, l’insurrection a embrasé toute la région de Laghouat qui a vécu, durant toute cette guerre, plusieurs grandes batailles, des accrochages et des opérations de fidaiyines, Les plus célèbres batailles sont celles de : Khoutaifa, Chouabires –Samma, Kabeg etc….

Mais les faits les plus héroïques ont eu pour théâtre les Monts d’el Gaada, l’une des plus importantes citadelles de la Guerre de libération nationale, appelée aussi deuxième Aurès.  La région a connu également le passage de plusieurs grandes figures historique de la Révolution, entre autres/ Boumediene, Lotfi, Abdelghani, etc….

Parmi les martyrs les plus célèbres de la région, il y a les frères Regue au nombre de sept (07) dont le lieutenant Regue el Hadj, tombé au champ d’honneur en 1958 à El Gaada, après avoir donné à l’armée coloniale de véritables leçons de bravoure. D’autres, tels : Si Ameur, Si Mounir, Si Lahcene Bouakka Abdelatif, Toufik, Sadek Talbi, M’hamed Bensalem, se sont illustrés par leur héroïsme et leur sens révolutionnaire.

Cette résistance permanente, fructueuse et en même temps meurtrière a contribué, à l’instar du reste du pays, à réaliser l’objectif du peuple Algériens celui de l’indépendance de l’Algérie fêtée le 05 Juillet 1962.